Publié le 16 mars 2019 à 9h35 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h47
«Après deux ans sans cadre contractuel, le Président Muselier et le Président Pépy ont conclu le 17 janvier 2019 un protocole fixant le cadre de la convention», indique Philippe Tabarot, vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur avant de présenter le rapport portant sur la nouvelle convention TER et l’acquisition de 5 rames Régiolis. Un dossier qui, pour le Rassemblement National se réduit «à de simples effets d’annonces».
Philippe Tabarot se félicite de voir cette convention prévoir «un effort sans précédent sur la régularité des TER. La SNCF s’engage en effet à améliorer la régularité des trains de 82 % à 90 % d’ici 2020 et, à réduire le nombre de trains supprimés à moins de 1 % pour causes internes. La convention prévoit également des pénalités en cas de non-respect des horaires ou de non propreté des rames, un bonus-malus de +/- 4 M€ lié à la régularité et à l’information des voyageurs et un système de moins-value par train supprimé. Et enfin, une nouvelle offre de transport participant à l’aménagement de l’ensemble du territoire régional». Souligne que la Région et la SNCF inscrivent l’offre TER au cœur du nouveau réseau ZOU ! «pour constituer son armature principale». Cite nombre d’avancées notamment : «L’amélioration de l’offre avec dès 2019, 4 trains par heure en pointe sur les liaisons Cannes-Nice-Monaco, Marseille-Toulon, Marseille-Miramas, et à partir de 2022 pour Marseille-Aix-en-Provence. L’acquisition de 5 nouveaux trains neufs Régiolis afin d’accompagner les évolutions d’offre prévues dans la convention d’exploitation». Ces 5 trains assemblés en France par Alstom permettront, entre autres, «d’accompagner la mise en service de la nouvelle offre sur la ligne Marseille-Aix à compter de fin 2021». Le montant de cet investissement s’élève à 40 M€. Une forte augmentation de la fréquentation des trains est attendue par l’Exécutif. «L’amélioration de la qualité du service, la refonte de la gamme régionale en 2019, comme la mise en place de « pass multimodaux » en 2020 dans le Var et les Alpes-Maritimes, après celui mis en place par la Région avec la Métropole Aix-Marseille-Provence vont permettre de reconquérir la confiance des usagers. L’objectif est d’augmenter le trafic de 10 % environ», indique Philippe Tabarot qui annonce la mise en place dès 2019 d’un nouveau service de prise en charge des Passagers à Mobilité Réduite, «Acces TER». «Les personnels SNCF seront au contact des usagers en étant présents dans les gares de forte affluence pour donner des renseignements, réaliser des ventes de titres ou encore faciliter l’accès des voyageurs… Des équipes mobiles compléteront le dispositif dans au moins une trentaine de gares», détaille-t-il.
Il ne manque pas de signaler les efforts consacrés depuis 2016 par la Région au triplement des effectifs de police ferroviaire. «Ils donnent des résultats et sont maintenus pour garantir aux usagers des voyages en toute sérénité. Les équipes SNCF à bord des trains sont complétées sur les secteurs sensibles -Marseille-Aix et Grasse-Cannes-Nice- par des médiateurs», assure-t-il. La Région et la SNCF se sont entendues sur une trajectoire financière, passant de 276,75 M€ de contribution régionale en fonctionnement en 2019 à 255 M€ (en euros constants) en 2023, soit une baisse de 22 M€ sur 5 ans «tout en maintenant la qualité de service». Parallèlement, la Région prend à sa charge une part d’investissement de 104 M€ sur la durée de la convention. Philippe Tabarot précise enfin: «La convention va offrir un cadre contractuel stable permettant de préparer l’ouverture à la concurrence prévue par la loi des services publics TER. La procédure pourra être lancée en 2020, pour la conclusion des premiers contrats en 2021». Renaud Muselier a tenu à rappeler : «Nous avions le plus mauvais service de France au tarif le plus élevé et des factures opaques».
Michel CAIRE