Publié le 14 décembre 2015 à 0h04 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h24
Déclaration de Pierre Dharréville secrétaire départemental du PCF13 à l’issue du scrutin du second tour des élections régionales en Paca: «Une seule question était posée aux électeurs à l’occasion du deuxième tour : acceptez vous de voir l’extrême droite diriger la Région Paca ? Ils ont répondu «non» parce que ce parti divise et que son projet ne rassemble pas une majorité. Nous l’avons souhaité; et c’est une bonne chose pour la région. Mais le résultat est là, au bout de la séquence électorale, la droite a gagné en Paca et la population va le sentir passer.
Au premier tour, dans un vote clairement national, la politique gouvernementale a été durement sanctionnée, à la hauteur de la colère et des désillusions qu’elle a provoquées. Cette politique est plus que jamais minoritaire dans le pays. Le regain de mobilisation électorale s’est produit au deuxième tour, au moment où le choix démocratique est le plus restreint. Cela montre que le ressort efficace du vote est le sursaut. Mais jusqu’à quand ? Ces élections marquent donc le franchissement d’un nouveau stade dans la crise politique de notre pays avec une gauche qui dirigeait la région hier et n’y sera plus représentée désormais. Dans tout le pays, la gauche est en lambeaux. L’abstention est toujours massive et le vote d’extrême droite progresse au point d’approcher la majorité absolue des suffrages exprimés. Notre démocratie est malade et la poussée d’extrême droite en est l’un des symptômes. Le FN qui se présente comme un parti anti-système en est,en réalité, la créature. Cette situation est profondément grave. Elle est le signe d’une société en panne, en dépression, en repli. Ce n’est pas une surprise. Voilà longtemps que les ingrédients sont là. Mais le choc dont on a parlé dans la presse doit devenir un électrochoc. Ce résultat appelle une réaction de gauche pour reconstruire des perspectives et en finir avec les politiques libérales, austéritaires et autoritaires qui sont le contraire de la gauche, désespèrent notre peuple et pèsent sur son quotidien. Ce résultat appelle le surgissement de mobilisations sociales et citoyennes qui remettent la société en dynamique, vers l’avenir. Il appelle notre peuple à refuser la mainmise des forces de la finance sur les choix politiques, car c’est bien le capitalisme en crise qui déshumanise et détruit ce que nos sociétés peuvent construire de meilleur. Il appelle une refondation de la République, une République commune, une République pour toutes et tous, une République qui redevienne propriété populaire. Ici, en Paca, nous n’avons pas attendu pour entrer en résistance, contre la droite et l’extrême droite qui vont se retrouver dans un tête à tête mortifère à la Région. Bien des questions sont sur la table pour refaire de la politique un objet d’enthousiasme et de mobilisation populaire pour l’avenir. Mais nous sommes convaincus qu’il existe dans notre société les ressources et les énergies pour inventer demain et le construire autrement. Pour recréer de l’espoir à vivre et à partager. Dans cette situation, les communistes sont plus déterminés que jamais à agir avec toutes les forces disponibles pour contrer les mauvais coups, imposer d’autres thèmes, et un autre agenda politique que celui des forces de régression.»