Publié le 25 mai 2021 à 20h30 - Dernière mise à jour le 8 juin 2023 à 17h58
Un avion de la compagnie Ryanair décollant d’Athènes et direction Vilnius (Lituanie) a été dérouté le dimanche 23 mai par la Biélorussie, afin d’interpeller à bord Roman Protasevitch, un jeune opposant au pouvoir biélorusse.
Renaud Muselier, candidat à sa succession à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur rappelle dans un communiqué : «Député européen, membre de la Délégation pour les relations avec la Biélorussie, Thierry Mariani se présente depuis de nombreuses années comme un soutien réel de la dernière dictature d’Europe, par ses votes au Parlement européen et ses déclarations. Le 17 septembre 2020, contre la position de son groupe au Parlement européen, il votait contre une résolution condamnant la prise de pouvoir illégitime d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie. Dans le même temps, il votait en faveur d’un texte législatif autorisant la libéralisation des visas pour les ressortissants biélorusses souhaitant se rendre en Europe.»
Ingérence russe au Parlement européen via l’entremise de Thierry Mariani
Souligne encore que Thierry Mariani, «plutôt que de condamner le régime dictatorial de Loukachenko, déclarait le 24 août 2020 dans « Sputnik », qu’une solution serait de faire appliquer le « traité d’Union » signé en 1999 entre la Russie et la Biélorussie, prévoyant la mise en place d’un État unifié. Le 15 mai dernier, une enquête du journal en ligne « EU Observer » du 5 mai 2021, dénonçait déjà l’ingérence russe au Parlement européen, notamment via l’entremise de Thierry Mariani et ses assistantes parlementaires, toutes russes.
Le même Thierry Mariani, député des Français de l’étranger entre 2012 et 2017, avait approuvé l’annexion de la Crimée par la Russie et y avait d’ailleurs conduit une délégation de députés en juillet 2015. Ces prises de position sont la démonstration d’une dérive idéologique, politique et diplomatique totale de la part de Thierry Mariani. L’exemple de la Biélorussie, aujourd’hui au cœur de l’actualité, en est un exemple particulièrement éclairant. Quand on soutient des régimes capables de détourner des avions commerciaux pour arrêter des opposants politiques, on n’est pas qualifié pour présider une région française.»