Publié le 17 janvier 2020 à 21h25 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Renaud Muselier, Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France déclare que derrière l’exposition médiatique quotidienne des conséquences pour les Français de la grève dans les transports, «le mouvement de grève et de blocage du Grand Port Maritime de Marseille se poursuit depuis le 5 décembre. Après cinq années marquées par un véritable retour de la fiabilité du plus grand Port français, et donc de trafic retrouvé, les blocages de l’activité portuaire s’inscrivent dans la durée et provoquent déjà des dommages irréparables sur le plan économique et social.»
Ce blocage total de la place portuaire met en péril la survie d’entreprises entières, et donc de leurs salariés et leurs familles
Il assène dans un communiqué : «Ce qui se passe est une catastrophe absolue ! En particulier pour l’ensemble des entreprises et leurs salariés qui vivent au quotidien de l’activité portuaire : la situation depuis 45 jours provoque des dommages, pour certains irréparables, quant à la viabilité de ces sociétés et même quant à leur survie ! Celles qui rencontrent des difficultés conjoncturelles pourront d’ailleurs solliciter l’outil « Région Sud défensif « , justement dédié à ce type de situations. Je peux parfaitement comprendre que l’on exprime des revendications sociales et économiques par l’exercice du droit de grève, mais ce blocage total de la place portuaire met en péril la survie d’entreprises entières, et donc de leurs salariés et leurs familles. C’est également une catastrophe pour l’attractivité, à long terme, de notre Port. Qui reviendra à Marseille-Fos après la fin de cette grève ? Nous avons collectivement travaillé, depuis cinq ans, à redonner au premier Port français sa place légitime ! Élus, entreprises, Direction du Port et forces syndicales, nous avions réussi, au moins en partie, à relever ce défi. J’en appelle, de façon urgente, à la responsabilité de chacun afin que notre Port vive ! Il y a urgence à ce que l’ordre soit rétabli, et je souhaite que cela se fasse grâce à la lucidité de chacun face à cette situation. Au cœur de ce conflit, je souhaite également qu’une négociation pacifiée et efficace permette aux armateurs Corsica Linea et la Méridionale de mettre fin à cette situation catastrophique pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et pour la Corse. Avec ce conflit, nos deux territoires connaissent une asphyxie économique et sociale intenable et dangereuse.»
La rédaction