Rencontres photos d’Arles. Le Off offre un focus sur l’Afrique à la Grande vitrine : rencontre avec le Béninois Louis Oke-Agbo

Publié le 6 août 2024 à  13h02 - Dernière mise à  jour le 17 août 2024 à  8h50

Comme le théâtre à Avignon, les Rencontres photos d’Arles ont leur « In » et leur « Off ». Dans la galerie de «La Grande vitrine », les photographes africains sont à l’honneur avec notamment le Béninois Louis Oke-Agbo.

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Exposition du photographe béninois Louis Oke-Agbo (Photo Joël Barcy)

 Prix national

Louis Oke-Agbo s’est lancé au départ dans la photo pour vivre, avec des prises de vues traditionnelles sur les mariages à la fin des années 90. Dix ans plus tard il obtient le prix national de la photographie au Bénin dont le thème est le bilan de l’indépendance. « Ma photo sur un village lacustre où on boit et on se lave avec la même eau montrait que les choses avaient finalement peu changé. Elle a séduit le jury».

Tradition vaudou

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© Joël Barcy

Progressivement la démarche artistique du Béninois évolue. Il se reconnecte à la  culture Vaudou. « Ma grand-mère était vaudouiste mais je ne connaissais pas cette tradition. Il était temps que je retourne en arrière pour retrouver cette valeur-là. Le vaudou ce sont les éléments de la vie. Quand vous prenez, la terre, l’air, l’eau, le feu, le vent c’est ça qui est Vaudou. Quand l’homme entre dans son jeu, il lui fournit des énergies. L’homme peut les exploiter

Reconnecter l’homme et son environnement

 Dans ses photographies Louis Oke-Agbo, associe patrimoine identitaire, le Vaudou et le patrimoine matériel, les riches tissus.  De cette association nait une œuvre unique. « Je mets des anneaux entre le tissu et l’homme ou la femme que je représente. Ces anneaux, à l’image du vaudou reconnectent, scellent l’union de l’homme et de son environnement ».

La tradition vaudou a servi de thérapie à l’artiste. Elle l’a relié au monde. Depuis il s’occupe, en parallèle de son travail artistique de jeunes trisomiques, souvent rejetés dans la société béninoise. Il leur enseigne l’art.

D’autres artistes africains nourrissent aussi les cimaises de la Grande vitrine à Arles. L’exposition est visible jusqu’à la fin des Rencontres.

Reportage Joël BARCY

 

 

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