Publié le 26 février 2019 à 10h00 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h47
Bernard Beignier, Recteur de l’Académie d’Aix Marseille, a présenté la préparation de la rentrée 2019. Évoque en premier lieu, le budget du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse qui, indique-t-il, «atteint presque 52 milliards d’euros hors contributions aux pensions de l’État (72 milliards d’euros pensions comprises)». Tout en rappelant que le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse demeure «le premier budget de l’État, en hausse d’environ 860 M€ (+ 1,7 % hors pensions) par rapport à 2018», le premier employeur public avec presque 1,2 million de personnels «qui œuvrent à la réussite de 13 millions d’élèves». Dans ce contexte l’Académie d’Aix Marseille, en hausse démographique, à l’école, au collège et au lycée, «gagne des postes, 110 dans le premier degré et 39 dans le second, dont 37 pour ses collèges». Et le recteur se défend de déshabiller Pierre (la ruralité) pour habiller Paul (les grandes villes), signalant que les postes profitent «autant aux grandes villes qu’à la ruralité». Précise qu’au-delà de l’avancement normal des agents sur leurs grilles indiciaires, «plusieurs mesures permettront en 2019 de soutenir les professeurs et stimuler leur rémunération». Il insiste sur le développement des heures supplémentaires «qui constituera un levier important d’augmentations individuelles des rémunérations». Des gains qui seront amplifiés par l’exonération des charges salariales sur ces heures supplémentaires. Dans cette première année de la réforme du bac, du moins du bac général, les élèves lui semblent avoir mieux compris la réforme que les adultes, parents ou enseignants, dont lui-même, «attachés au souvenir de leur bac, à 17,18 ans». Rappelle l’intérêt de cette réforme qui est de «passer de 3 Bacs généraux à une grosse vingtaine de variantes», un mieux par rapport à la formule d’aujourd’hui, où «on est prié d’être littéraire ou scientifique mais on n’a pas le droit de s’intéresser aux deux». recteur_bernard_beignier_23_01_19.mp3 Dominique Beck, Inspecteur d’Académie – directeur académique des services de l’Éducation nationale des Bouches-du-Rhône, explique comment l’Éducation Nationale va faire face à une augmentation des effectifs à Marseille. A l’école, ce sera entre 600 ou 700 élèves de plus «qui seront accueillis dans les meilleures conditions possibles». Et «la totalité des dédoublements CP et CE1 en REP (Réseau d’éducation prioritaire) et REP +, sera en place» grâce à un travail avec la Mairie. «25% seront en co-intervention, c’est à dire 2 enseignants dans la même classe et les autres 75%, seront avec 1 enseignant seul dans sa classe avec entre 12 à 14 élèves, rarement plus.» Au collège, plus de 1 700 élèves supplémentaires sont attendus dans les Bouches-du-Rhône. «Un beau défi» pour Dominique Beck qui parle de «33 postes supplémentaires» mais signale un problème de locaux, car «dans l’hyper-centre de Marseille, on est à l’étroit». Le rectorat cherche des solutions, avec les principaux de collège, «en essayant non pas de bourrer les classes, ce qui serait absurde, surtout en éducation prioritaire, mais de jouer, ici ou là, sur affelnet (affectation des élèves par le Net)». Pour le lycée, les élèves ont désormais le choix de 3 spécialités en 1ère, 2 en terminale mais certaines spécialités sont proposées par «mutualisation». dominique_beck_directeur_academique_des_services_de_l_education_nat_23_01_19.mp3 Philippe Maheu, Inspecteur d’académie – directeur académique des services de l’Éducation nationale des Hautes-Alpes souligne les difficultés de son département des Hautes-Alpes en raison de «jeunes familles qui quittent le département pour rejoindre les grandes métropoles et y trouver l’emploi pour lequel ils sont qualifiés». Et, à l’inverse, gagne des familles du 3e et du 4e âge. Met en avant un programme, avec l’appui de la préfète et d’élus locaux pour penser l’école en milieu rural en 2029 et, ainsi «maintenir le service public et le soutenir pour que les élèves qui y sont scolarisés bénéficient du meilleur enseignement» tant il avoue avoir «du mal à voir un département se vider de sa jeunesse sans réagir». Il se réjouit à ce propos de savoir que le raccordement au très haut débit va être accéléré; la question de la petite enfance… Et se félicite que malgré la perte de 700 élèves depuis 2008, «les Hautes-Alpes auront un solde de 4 postes». Très concrètement, «le service public d’État apporte un secours à la ruralité». philippe_maheu_directeur_acedemique_hautes_alpes_23_01_19.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO