Publié le 2 juillet 2016 à 11h37 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h28
Quinze jours durant, le centre de traitement multifilière de Fos‐sur-Mer a été bloqué par des grévistes dans le cadre du mouvement national de contestation contre la loi El Khomri. Ce site stratégique traite à l’année les 415 000 tonnes d’ordures ménagères produites par le million d’habitants du territoire. La ligne de chemin de fer permettant l’acheminement des déchets par train a été endommagée pendant la grève. Les centres de transfert ont été bloqués par intermittence ainsi que le centre d’enfouissement du Jas-de-Rhodes aux Pennes-Mirabeau, dont le préfet a fait libérer l’accès en fin de semaine dernière. «Durant ce blocage, les déchets ont été acheminés par camions dans différents sites d’enfouissement de la région. Le surcoût engendré s’élève à plus d’1 million d’euros. Le personnel de la propreté et de la collecte du Conseil de territoire Marseille-Provence a su faire preuve d’une très bonne capacité d’adaptation et d’une grande efficacité pour parer, jour après jour, aux nouveaux blocages et assurer la continuité du service public. Depuis ce vendredi 1er juillet, après travaux sur la voie ferrée, les déchets ménagers peuvent à nouveau être acheminés par train au centre de traitement de Fos», souligne Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône, Vice-président de la Métropole et Président du Conseil de territoire Marseille-Provence. Il a tenu, ce vendredi 1er juillet, à se rendre au centre de transfert Sud de Marseille (boulevard Bonnefoy, 10e arr.) d’où est parti le premier train, pour féliciter le personnel : «Les 2 semaines de crise que nous avons connues ont été gérées sans que la population du territoire ne s’aperçoive de quoi que ce soit, a notamment déclaré Guy Teissier, sur place. «C’est à mettre au crédit des services qui ont travaillé 24 heures sur 24 pour trouver les solutions et maintenir le service à la population.» «Les services, poursuit-il, ont travaillé avec sang-froid pour gérer le risque sanitaire, en l’occurrence pour éviter l’accumulation et la décomposition des déchets dans les centres de transfert et dans les trains, que nous avons dû décharger à la hâte pour éviter tout risque de méthanisation et d’implosion. Le personnel a su faire preuve d’une grande capacité d’adaptation pour assurer la continuité du service public. Aujourd’hui, il n’y a plus de blocage, même si persistent des revendications qui peuvent être légitimes par rapport à la loi Travail. Je me félicite de la prise de conscience de tous et du respect du fonctionnement de nos services et des agents qui y travaillent consciencieusement. A l’heure où des millions de téléspectateurs, de spectateurs et de journalistes ont les yeux braqués sur nous, en cette période d’euro de football, nous nous devons plus que jamais d’être exemplaires… et vous avez été exemplaires. Soyez en remerciés».