Publié le 4 juillet 2019 à 8h23 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h47
La 9e édition du Responsib’All Day Pernod Ricard qui s’est tenue le 6 juin a réuni quelque 19 000 collaborateurs qui ont consacré toute une journée à l’Économie circulaire avec 100 projets durables en faveur de la réduction des déchets à travers cinq continents. Une journée qui fait suite au récent lancement par Pernod Ricard de sa feuille de route RSE 2030, «Préserver pour partager». Celle-ci porte sur chacun des aspects de l’activité du Groupe, du terroir au verre, en droite ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par les Nations Unies dont les quatre piliers sont: préserver nos terroirs; valoriser l’humain; agir circulaire et, être responsable. L’opération mobilise les employés du groupe en faveur des communautés locales, une journée durant, dans 86 pays. A cette occasion les salariés marseillais se sont rendus à thecamp où ils ont à la fois participé à de nombreux ateliers et à une opération de nettoyage de la garrigue.
Cette année, l’accent a été mis sur «Agir circulaire» afin de promouvoir l’économie circulaire au sein de l’entreprise, d’encourager les collaborateurs à repenser la manière dont ils utilisent les ressources et gèrent leurs déchets, et ce afin de réduire ces derniers et d’adopter des modes de consommation plus durables. Alexandre Ricard, Président-Directeur général du Groupe, déclare à ce propos: «Le Responsib’All Day constitue depuis 2010 l’un des rendez-vous les plus importants pour les 19 000 collaborateurs de Pernod Ricard partout dans le monde. En tant que Créateurs de Convivialité, nous considérons qu’il est de notre responsabilité collective de construire un monde meilleur, qui crée de la valeur partagée pour tous. C’est clairement l’ambition de notre feuille de route RSE 2030. Nous sommes fiers de répondre à certains des plus grands enjeux auxquels nos consommateurs et nos communautés sont confrontées». Concernant Marseille, Justine de Stoutz, chargée de communication, précise «Nous avons 170 personnes, sur la base du volontariat, qui participent à cette manifestation engagée». Et, ajoute-t-elle: «Lorsque nous avons appris que le thème cette année était l’économie circulaire il nous est apparu évident qu’il fallait nous rapprocher de thecamp, véritable laboratoire du futur sur les enjeux RSE. Nous avons travaillé le contenu de la journée main dans la main avec leurs équipes ». Résultat, les uns sont partis dans la garrigue pour une opération nettoyage où ils ont ramassé plus de 6 tonnes de déchets . Ils ont vite compris que cette mission était tout sauf symbolique. Les mauvaises pratiques, les comportements égoïstes, les pollutions ont encore de beaux jours devant eux. D’autres se sont transformés en Mac Gyver, les uns pour créer des fours solaires sur lesquels ont cuit les légumes du déjeuner, les autres pour concevoir un bar durable et son mobilier à partir des déchets de leur usine de Marseille. Bar qui a été estampillé par les équipes et avec des matériaux recyclés : 1RSNR (Un Ricard sinon rien !) «Nous bénéficions de l’aide d’un éco-designer pour cette réalisation qui va rester sur place». Une équipe a également réalisé une lampe à dynamo, un composteur, des produits d’entretien naturels, de l’éco-plastique… ou encore des « Cocktails zéro déchet ». Pour y parvenir, les bonnes volontés ont bénéficié de l’aide de Samuel Wassermann et Régis Laacher, du bar le Lipstick à Paris. Samuel Wassermann explique: «J’ai grandi à la campagne c’est donc naturellement que j’ai été sensibilisé aux questions environnementales. Alors, il y a six ans, lorsque nous sommes arrivés à Pigalle, quartier très populaire à l’époque, nous avons pris conscience de la nécessité de réduire les déchets. Nous avons décidé de faire rimer économie et écologie. Nous utilisons donc des produits locaux et de saison et nous ne jetons rien. Nous faisons des cocktails, bien sûr mais aussi des confitures, des marmelades, du vinaigre. Nous avons rencontré Pernod-Ricard et nous leur avons proposé des cocktails pour leurs événements. Notre démarche les a intéressés, ils nous ont suggéré l’idée de faire un tour de France afin d’échanger des bonnes pratiques». Justine de Stoutz reprend: «Nous avons également demandé à thecamp de travailler sur une bande son inspirée des sons de la nature. Une autre équipe travaille elle, sur une charte des bonnes pratiques du bar durable». Également au programme des nudges pour favoriser le lien social: «Ce sont des coups de pouce, des petits gestes pour inciter quelqu’un à changer de comportement, des techniques qui relèvent de l’économie comportementale. Les exemples les plus connus sont une mouche dessinée au fond des urinoirs pour éviter les éclaboussures ou un passage piéton dessiné en relief pour faire freiner les automobilistes». Pascale Ricard se félicite de cette journée, se souvient de l’importance que son grand-père accordait à l’environnement -un intérêt qui a donné lieu notamment en 1966 à la création de l’Institut océanographique Paul Ricard- et, à la notion de convivialité, de partage. Anne Tremsal, directrice marketing des sociétés Pernod et Ricard ajoute: «Ce respect de l’environnement on le retrouve notamment avec la culture de plantes fraîches anisées sur le plateau de Valensole qui contribuent au maintien des abeilles et insectes pollinisateurs. Absolut dispose pour sa part d’une usine 100% neutre carbone et travaille à partir de blé suédois récolté dans un rayon de 200 km autour de la distillerie. Enfin, la Suze est produite en utilisant à la fois des racines de gentianes sauvages et des racines de gentianes de culture afin de lutter contre l’arrachage intensif et préserver la flore sauvage.». Bérengère Ameslant, du Pôle Eco Design, forme à la réalisation de panneaux solaires. «Nous imaginons et concevons des solutions innovantes en matière d’ingénierie de projets, d’aménagement d’espace, d’équipement, de développement de produits, etc. La créativité, la responsabilité environnementale et l’implication directe des usagers sont au cœur de notre action. Nous créons des fours solaires, des serres bio qui sont déjà sur le site de thecamp, mais aussi des régies solaires pour des DJ…». Justine de Stoutz, au lendemain de cette journée, indiquera que les retours des participants sont très positifs. «Comme d’habitude, aurait-on tendance à dire. Michel CAIRE