Publié le 19 juillet 2013 à 13h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h49
Alors que la CFE-CGC est intervenue jeudi sur la question de la suppression de la taxe d’apprentissage « car elle est un contre signal et un frein à l’emploi des jeunes », ce vendredi 19 juillet, dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites avec la ministre des Affaires sociales, la proposition de la prise en compte des années d’études « semble se réduire à peau de chagrin, la ministre n’envisageant de prendre en compte que les stages ». La centrale syndicale se dit ainsi « très très inquiète car cette absence de prise en compte des jeunes contribue à renforcer le sentiment déjà fort qu’ils ne bénéficieront pas du système par répartition ».
Et de faire observer que si la priorité, « comme l’indique le gouvernement », ce sont les jeunes, « c’est pourtant un nouveau contre signal que le gouvernement leur adresse en ne prenant en compte que les stages pour le calcul de leur retraite ». « Cela ne va concerner que très peu d’étudiants car les études universitaires ne comprennent pas ou peu de stages. Cela ne permet pas de redonner confiance dans notre système de protection sociale », assène la CFE-CGC.
Elle souligne d’ailleurs que « l’évolution des parcours professionnels, l’allongement du temps passé en formation supérieure et le nombre grandissant d’élèves poursuivant leurs études au-delà du baccalauréat rendent nécessaire la prise en compte de ce facteur ». « Sur le long terme, une année d’étude supplémentaire en France augmente la production économique de
3 à 6 % selon l’OCDE », insiste la CFE-CGC qui « refuse la prise en compte uniquement des stages dans le calcul de la retraite » et « demande que les années d’études post baccalauréat soient prises en compte dans le calcul des annuités retraite ».