Publié le 5 octobre 2018 à 12h03 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«Je ne veux pas être le Président de la CCIR Sud (CCI Région Sud) qui éteint la lumière mais celui qui permet son développement»; dans le contexte de réduction des moyens que connaissent les CCIT (CCI Territoriale) et CCIR, Roland Gomez, le président de la CCIR Sud entend faire face, aller de l’avant en recentrant celle-ci sur son cœur de métier et dynamisant une institution «qui doit être plus présente sur l’échiquier régional et adopter un mode de fonctionnement plus entrepreneurial». Il se réjouit à ce propos: «Aujourd’hui il y a zéro problème entre les CCIT et la CCIR. Tout le monde a bien compris que nous ne sommes pas une CCIT supplémentaire et que nous avons besoin les uns des autres. Il faut dire que le temps où les CCI n’avaient pas besoin les unes des autres, car elles avaient de l’argent, est révolu. Aujourd’hui le rassemblement s’impose». Pour ce faire Roland Gomez met en exergue plusieurs points: «Nous devons être porteur d’une vision de l’économie régionale et nous employer à la faire partager. Nous devons soutenir et promouvoir l’action des CCIT, être à leur service car ce sont elles qui sont compétentes pour agir dans leur territoire. Nous devons, dans ce sens, accompagner leurs initiatives de terrain. Je veux que nous soyons la solution pour les CCIT et plus une contrainte. Je souhaite redonner de la vie et de l’envie dans cette organisation qui souffre d’un déficit d’identité». «Il s’impose, poursuit-il, que nous devenions un partenaire de premier rang de la région Sud. Il faut ouvrir une nouvelle ère dans le partenariat avec le Conseil régional qui pourrait reposer sur un échange direct et régulier avec son président et sur la définition de quelques objectifs communs à enjeux pour les entreprises et le territoire. Une convention cadre existe qu’il importe de revisiter pour lui donner davantage d’impact et de contenu. L’international, avec la team Sud export, la formation, l’appui aux filières majeures sont autant d’axes de coopération autour desquels nous pourrions unir nos efforts».
«Il faut apprendre à parler européen»
Dans ce cadre une délégation consulaire régionale se rendra au Parlement européen, à Bruxelles, où elle sera reçue par Renaud Muselier, le président de la région Sud et député européen: «Il ne manque pas de nous expliquer qu’il faut apprendre à parler « européen ». Je n’en doute pas et je mesure à quel point nous ne captons pas des millions d’euros auxquels nous pourrions avoir droit». Dans la continuité une rencontre avec Bernard Kleynhoff, président de la commission économie au Conseil régional, aura lieu le 17 octobre: «Elle a pour objectif la création d’une task force Europe commune à la Région Sud et à la CCIR». Cette action se complète, en interne, de la mise en place d’une gouvernance partagée «qui se traduit par un modèle inédit dans le réseau CCI France: chaque Directeur Général de CCIT assure un portefeuille d’activités. Ce dispositif inédit permet d’exploiter, au service du collectif, les compétences des différents directeurs généraux de nos CCIT et s’avère économe pour nos finances, puisqu’ils sont mis à disposition par leurs présidents sans contrepartie pécuniaire». Question finance, Roland Gomez affirme: «Je souhaite la réussite de ce gouvernement mais je n’aime pas qu’il dise qu’il ne prendra plus aux CCI avant que Bruno Lemaire n’annonce le contraire. Nous n’avons pas toujours été parfait mais que le gouvernement tienne un discours de clarté et, s’il souhaite une transformation, qu’il nous laisse le temps de la mettre en place. Mais que l’on sache où l’on va car, actuellement, nous naviguons à vue.» Roland Gomez ajoute: «J’ai d’autre part rencontré Jean-Pierre Galvez, le président de la Chambre régionale des Métiers et de l’artisanat afin de mettre en place une convention de partenariat et une réflexion sur une stratégie commune à adopter face à la loi Pacte et Avenir professionnel». Il est enfin à noter que c’est le 25 octobre que se tiendra l’Assemblée générale de la CCIR: «l’objectif sera d’ancrer l’organisation interne pour le déploiement du projet de mandature».
Michel CAIRE