Rugby Coupe du Monde – Entre couacs d’organisation et raclées sur le terrain : God save la rose !

C’est vrai qu’il est beau l’Orange-Vélodrome marseillais vu d’un drone avec le coucher de soleil sur la Ville et la Méditerranée. Carte postale pour un stade qui sait vibrer aussi bien et aussi fort  pour le ballon rond que pour l’ovale.

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© rugbyworldcup

Nous ne reviendrons pas ici sur les problèmes liés à l’accessibilité de l’enceinte citadine, samedi soir, pour nombre de sujets de son gracieux king qui n’ont vu ni le coup d’envoi, ni l’expulsion rapide du flanker Tom Curry sanctionné d’un rouge après que son cas fut étudié par les membres du « bunker »  qui, à la demande de l’arbitre du match ont la possibilité de transformer la couleur du carton jaune. Ça leur a évité, aussi, d’avoir à chanter un hymne en essayant de s’en sortir entre les décalages des chœurs d’enfants sollicités pour la circonstance depuis des mois dans une opération chœur en mêlée dont le résultat, comme on a pu l’entendre pour La Marseillaise vendredi soir, relève plus du maul désorganisé que du lyrisme guerrier de bon ton en pareille circonstance. Bref, des couacs dont nos meilleurs ennemis grands bretons ont pris du plaisir à s’emparer pour stigmatiser la chienlit à la française ! Normal.

Fort heureusement le jeu a repris la main et cette première journée de poules de Coupe du Monde à accouché que quelques bijoux. A commencer par les deux rencontres programmées à Marseille. Il y avait cet Angleterre/Argentine, samedi soir, qui pour beaucoup allaient permettre aux Pumas de bouffer du roastbeef. Mais il ne faut jamais vendre la peau de l’Anglais avant de l’avoir tannée. D’un coté des Argentins en petite forme, de l’autre un demi d’ouverture, George Ford, inspiré, au centre un match médiocre illuminé par trois drops assassins du dit Ford qui coupaient en dix minutes (37e, 31e, 37e) les jambes des sud-américains en même temps que leurs velléités étaient écrasées dans l’œuf.  27-10 pour les Anglais au final qui ont décidé de demander à Kate Middleton, présente à Marseille, d’être leur marraine, à défaut de mascotte… God save la rose !

On attendait beaucoup, aussi, de l’affrontement, dimanche en, fin d’après-midi, entre l’Afrique du Sud et l’Écosse. L’occasion pour les détenteurs de la Coupe du monde de frapper un premier grand coup tout de puissance et d’agressivité, mais aussi de maîtrise, face à des Écossais empruntés dont l’impuissance et les lacunes techniques faisaient parfois peine à voir. On frémit déjà à l’idée de penser à un possible quart de finale France-Afrique du sud !

Avant d’arriver au point d’orgue de cette première journée, un réjouissant Galles-Fidji quelques raclées mémorables, mais non étonnantes, ont marqué le week-end avec le 52-8 des Italiens face à la Namibie, le non moins impressionnant 82-8 de l’Irlande face à la Roumanie, l’Irlande qui peut aussi être l’adversaire de la France en quart de finale, le 35-15 de l’Australie face à la Géorgie et le 42-12 du Japon face au Chili.

Pour terminer cette journée, à Bordeaux, Gallois et Fidjiens ont réalisé un vrai match de coupe du monde sous les yeux du Prince de Galles. Si son épouse, la veille, a porté chance aux Anglais, William, lui, en a fait de même pour les Gallois qui ont bataillé ferme pour s’imposer 32-26 face à des Fidji virevoltants mais trop fautifs (incalculable nombre d’en-avant notamment) pour créer une semi-surprise. Une rencontre réjouissante en attendant une deuxième journée qui pourrait réserver des surprises si les « petits » arrivent à se rebiffer. Journée qui débutera jeudi soir avec le France-Uruguay à Lille.

Michel EGEA

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