Publié le 31 mai 2015 à 22h01 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 19h16
A vaincre sans péril, c’est bien connu, on triomphe sans gloire mais vaincre Chambéry est une toute autre histoire, celle qui permet à une équipe de trouver sa voie. Le Parc, c’était écrit, devait monter cette année en Pro D2 mais sur ce chemin annoncé, prédit, écrit, s’est élevé Chambéry qui l’emporte sèchement avec 14 points d’avance au match aller. Une montagne, le géant est tombé. Mais, dans cette défaite, il a su puiser des forces, se redresser, retourner au combat, et quel combat. Poignant, incertain jusqu’au bout de l’angoisse. Une équipe poussée, soutenue par son public, 5 000… on allait dire spectateurs, erreur, chacun a été acteur. Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait un supplément d’âme : l’hommage rendu à Bisciglia par tout un stade, un tifo magnifique brandi à l’entrée des joueurs.
Battu de 14 points à l’aller, le Parc s’impose de 15 points au retour (27-12) et gagne son billet pour la Pro D2. Il reste maintenant un match, une mission à cette équipe, pour le plaisir, l’honneur, pour écrire une nouvelle page de l’histoire du Parc : aller chercher un titre de champion de France dimanche prochain.
Alors, bien sûr, Denis Philipon, le président SASP le PARC Christophe Serna, le directeur général et Christian Labit, peuvent exprimer leur satisfaction, pour ce devoir accompli, pour le futur qu’ils construisent. Mais comment ne pas laisser le mot de la fin à l’immense, au visionnaire Lucien Simon qui n’a pu cacher son émotion au terme de ce match avant d’avouer: «C’est un sentiment d’apaisement… de justice… Je sais que le club va continuer à exister, que le rugby aixois va perdurer, grandir. Je pars en paix avec moi-même et avec ceux qui ont construit le club avant moi et dont on ne parle pas assez, parce qu’ils avaient des terres encore plus arides à défricher».
Michel CAIRE