Deux semaines après avoir coulé à Brive (31-7) les Provençaux ont remis ça à Soyaux-Angoulême. Un non-match lamentable pour une formation à l’ambition avouée et ce 24 heures après que Vannes et Béziers nous aient offert un affrontement exceptionnel.
« Lamentable »: le mot était sur pas mal de lèvres chez les amoureux du jeu de rugby qui placent leurs espoirs du côté des Provençaux. Certes en stagnant à la 3e place les Noirs sont encore dans les clous de leur objectif, mais c’est la manière qui est déplorable. Et une fois la télé éteinte on en revient toujours à la même question: comment peut-on arriver à faire autant de fautes dans le jeu et être aussi indisciplinés? Une vingtaine de pénalités ont été sifflées contre les aixois; soit quatre fois plus que leurs adversaires du jour. Ben Botica, le buteur angoumoisin, s’en est donné à cœur joie ! Et que l’on n’aille pas nous parler, encore, des conditions climatiques; elles étaient les mêmes pour les deux équipes.
Le pire, une fois de plus, c’est que l’on n’a jamais senti une volonté de se rebeller du côté de Provence Rugby; une apathie incompréhensible et un non-investissement collectif déplorable même si quelques velléités ont émergé dans les tout derniers instants de la rencontre. Bien trop tard, en fait, pour inverser la situation face à des adversaires auxquels on a donné les moyens d’y croire et qui, eux, ont joué leur chance à fond avec du rythme et de l’intelligence. On pourrait gloser pendant des heures sur cette nouvelle défaite, décortiquer l’échec image après image, ce n’est pas notre travail… Laissons aux hommes de terrain le soin de le faire.
Mais le plus inquiétant est qu’en deux mois le staff a déjà eu l’occasion de remettre deux fois, et aujourd’hui trois, les pendules à l’heure. Avec cette défaite à Angoulême, c’est à se demander si leur(s) message(s) passe(nt) auprès des joueurs…
Alors oui, être troisième avec 5 points d’avance sur le Stade Montois et Nervers et dix sur Colomiers, le prochain adversaire à Aix-en-Provence, c’est plutôt positif, mais en réitérant des prestations comme celle de vendredi soir, à neuf journées de la fin, les jeux seraient loin d’être faits.
Michel EGEA