Publié le 18 septembre 2021 à 22h13 - Dernière mise à jour le 1 novembre 2022 à 16h26
S’il est des matchs auxquels on aurait aimé ne pas assister, le Provence-Rugby/Narbonne de ce vendredi au stade Maurice David d’Aix-en-Provence en fait partie et cela pour plusieurs raisons…
La première raison étant la terrible blessure de l’ailier de Narbonne Étienne Ducom (fracture tibia-péroné au niveau de la cheville) survenue au bout de dix minutes. Puis il y a, pour les supporteurs provençaux, la prestation catastrophique de leurs favoris. Ces derniers ont joué 17 minutes, le temps de mener 12-0 avec deux beaux essais (Sau à la 9e et Bly à la 17e), avant que la lumière ne s’éteigne totalement. S’en est suivi une parodie de match des Aixois pour le bonheur des Narbonnais qui n’en demandaient pas tant. Sans être géniaux, les oranges ont fait le job, dominateurs sur leurs touches et leurs mêlées, poussant des provençaux apathiques à commettre une multitude de fautes avec des pertes de ballon indignes de leur niveau. On aurait pu penser qu’une réaction pouvait se produire (cf Béziers la semaine dernière !) mais il n’en fut rien. La deuxième période fut insipide et les changements effectués par le staff n’ont rien amené de plus, Burotu recevant même un carton jaune à la 69e minute, laissant les siens à 14 au plus mauvais moment. Finalement, c’est par un drop à l’ultime seconde que Narbonne l’emportait et venait cueillir une première victoire logique dans ce championnat.
Mauricio Reggiardo assume
Après la rencontre, le manager aixois Mauricio Reggiardo, qui se disait très en colère, prenait la défaite à son compte, déclarant, entre autres, ne pas avoir fait les bons choix en n’ayant pas identifié pendant la semaine les joueurs qui n’étaient pas au top et assurant qu’il ferait en sorte que ça ne se reproduise pas la semaine prochaine pour la réception de Rouen. Mais le coach argentin a eu beau assumer ses responsabilités, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y avait 23 rugbymen professionnels sur la feuille de match et qu’on peut penser que chacun avait le devoir de donner le meilleur et de forcer ses coéquipiers à la réaction. Il n’en fut rien et c’est ce qui est le plus inquiétant. On est, semble-t-il encore loin du collectif souhaité et nul doute que le travail, cette semaine, sera rude. Un revers, vendredi prochain, à l’occasion de la réception de Rouen, serait difficile à accepter.
Michel EGEA