Mission accomplie pour les Aixois avec la victoire 21-18 de mercredi soir à Maurice David à l’occasion de la réception de Soyaux Angoulême. Et si seule la victoire est belle la manière, elle, était restée au vestiaire…
En prenant connaissance de la composition d’équipe concoctée par le staff de Provence Rugby pour clôturer ce premier bloc avec la réception de Soyaux-Angoulême, nous étions en droit d’attendre le meilleur de cette affiche. C’est quasiment une équipe type que Reggiardo et ses adjoints avaient mis en place avec, notamment, le retour des cadres laissés au repos la semaine précédente pour le déplacement à Brive. Au regard de la performance réalisée quinze jours auparavant face à Nevers, et de la fraîcheur des dits cadres, pas grand monde n’aurait misé un kopeck sur un hold-up des Charentais ni même un demi-kopeck sur 90 minutes qui, certes, ont été sanctionnées par les quatre points de la victoire mais ont été souvent indigestes au point que certains se demandaient s’ils n’avaient pas effectué un retour dans le passé pour se retrouver au même endroit quelques mois plus tôt.
Il n’y a pas eu de hold-up réalisé par les Angoumoisins, mais, pour les locaux, des fautes de main, pertes de ballon, touches approximatives, grands dégagements au pied qui rendent le ballon à l’adversaire. En ce milieu de semaine nous étions loin de la grinta, de la qualité de jeu et des combinaisons ainsi que de la volonté collective de vaincre plus que séduisantes en deuxième période face à Nevers. Un peu comme si le match « test » de Brive qui visait à évaluer la qualité du banc des Noirs, rencontre largement à la portée de ces derniers mais qui leur a filé entre les mains, avait donné un coup d’arrêt à la dynamique positive qui animait le jeu depuis le début de la saison. Si on ajoute un arbitrage pour le moins détestable de M. Chereque on obtient ce que quelque 6 000 spectateurs ont vu. Spectateurs loin d’être dupes de la qualité du spectacle qui leur avait été proposé ; pour s’en convaincre il suffisait d’écouter les conversations dans les allées à la fin du match.
Un qui n’a pas été dupe, aussi, c’est le manager général argentin qui avouait en conférence d’après match n’être pas satisfait de cette rencontre. Mais il ne pouvait pas, et c’est logique, passer à côté de la réalité du moment : la victoire et ses quatre points, une deuxième place à un point de Vannes avec 18 points, soit le meilleur début de saison jamais réalisé par les Noirs. Cette rencontre arrive certainement à point nommé pour remettre les Provençaux dans la dynamique. Mais il est vrai que, Coupe du Monde oblige, le calendrier à venir est un peu chaotique : déplacements à Colomiers le 26 septembre puis à Montauban le 13 octobre avant de recevoir Béziers le 19 octobre. C’est un mois délicat à gérer qui s’ouvre et le staff aixois en est persuadé… Et les staffs des autres équipes aussi !
Michel EGEA
