Publié le 19 novembre 2022 à 17h56 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 20h39
En disposant in-extremis de Mont-de-Marsan, Provence Rugby s’est rapproché à toute vitesse de son objectif qui est de terminer à l’une des six premières places du championnat de Pro D2 pour disputer les phases finales.
Un point, un petit point seulement de différence au tableau d’affichage. Et au bout du compte huit points engrangés dans la besace en deux matchs. A Béziers, pour clôturer le deuxième bloc, la sirène retentissait sur un 29-30 salvateur. Pour l’ouverture du 3e bloc, ce dernier jeudi, c’est le score de 20-19 qui s’affichait au coup de sifflet final. Et pourtant, comme le prouve notre photo, c’est Mont-de-Marsan qui menait 17-19 à 18 secondes du terme. La pénalité de Mc Philipps pouvait tout faire basculer, ce fut fait ! De quoi faire aussi basculer dans le bonheur les 5 400 supporters qui garnissaient le stade Maurice David dont on languit l’ouverture de la tribune sud qui, encore en travaux, faisait bien triste toute vide à la télé.
Après un début de saison des plus chaotiques, en pointant à la 7e position à l’issue de cette onzième journée, à un petit point du Graal avec 26 points contre 27 à Colomiers, Provence Rugby retrouve un rang plus proche de ses ambitions et, surtout, correspondant mieux à l’investissement réalisé pour construire une équipe.
Mais à l’issue de cette rencontre il eut été dangereux de plonger dans l’optimisme béat. Et les interviews d’après-match ont prouvé que le réalisme l’emportait, même du côté des artisans du succès. Ainsi Bilel Taieb reconnaissait que lui et ses équipiers avaient eu «chaud aux fesses» ; quant à Enzo Selponi, auteur d’un superbe drop à la 32e minute de la rencontre, il recommandait de « ne pas s’emballer » à une semaine du déplacement à Biarritz. Mêmes propos chez Rémy Ladauge, le coach de la défense, qui soulignait qu’il convenait de travailler encore « notre maîtrise du jeu quand on mène les débats… » Car cette rencontre a effectivement présenté deux facettes, une première heure assez bien menée jusqu’au réveil montois symbolisé par l’essai de Rasaku (63e) qui sonnait le réveil des visiteurs avec une emprise qui allait les mener jusqu’à prendre l’avantage au score avant d’arriver à cette dernière minute au cours de laquelle les mouches ont changé d’âne une fois de plus !
Désormais, c’est avec un peu plus de sérénité que les noirs vont remettre le travail sur l’ouvrage pour essayer, enfin, de se donner les moyens de livrer à fond des rencontres de 80 minutes et, surtout de tenter de réduire les fautes dans le jeu qui ont encore émaillé la rencontre de jeudi dernier. Histoire d’aborder le déplacement à Biarritz de la meilleure des façons qui soit mais aussi de lorgner un peu plus loin vers la prochaine réception de Carcassonne, le 2 décembre à 19 h 30 à Maurice David… Les retrouvailles avec le sparring-partner de l’été dernier qui semble retrouver des couleurs en championnat avec une victoire à Rouen (19-22) vendredi soir.
Michel EGEA