Rugby Pro D2. Provence assure l’essentiel face à Colomiers 27-18 en attendant le sprint final

Face à Colomiers, les Aixois ont pris quatre points au terme d’une rencontre peu spectaculaire. Mais après un match fantomatique à Angoulême, il était impératif de prendre quatre points pour ne pas se laisser décrocher par Béziers et Vannes. C’est fait.

Destimed IMG 9216
Les Aixois ont dû batailler ferme pour battre Colomiers et rester dans le trio de tête. (Photo M.E.)

C’est quand même un championnat de Pro D2 marqué par les surprises et les incertitudes qui se déroule cette saison. Si l’an dernier Oyonnax avait fait cavalier seul en tête, aujourd’hui, à huit journées de la fin de la première phase, Vannes et Béziers sont co-leaders avec 67 points, talonnés par Provence Rugby qui totalise 65 points. Le parcours des Aixois est symptomatique, jusqu’alors, de cette glorieuse incertitude du sport avec des victoires significatives face au deux premiers, tant à domicile qu’à l’extérieur, et des défaites rageantes à Grenoble (45-10), Agen (31-7) et Soyaux-Angoulême (33-15); des Angoumoisins qui, soit dit en passant, après avoir battu Provence sont allés prendre une taule (52-7) vendredi à Mont-de-Marsan ! C’est le yoyo a tous les étages… Si face à Brive Béziers n’a pas laissé passer sa chance de vite oublier sa déculottée bretonne subie la semaine dernière, Vannes s’est étiolé et a péniblement ramené le point du bonus défensif de Biarritz… Ainsi va ce championnat de Pro D2.

Objectif Top 4 ?

Vendredi dernier, à Maurice David, les aixois se sont fait peur en première période face à des Columérins solides avant de reprendre du poil de la bête, après la pause, concomitamment à une baisse de régime de leurs adversaires. L’essentiel a été assuré, péniblement, certes, mais les quatre points sont dans la besace et, il faut bien l’avouer, le jeu n’était pas au rendez-vous. Dans l’ensemble c’était un peu brouillon et les deux essais casquette encaissés en début de match n’ont pas arrangé les choses, question confiance, chez les Noirs. Une évidence pour tout le monde confirmée de façon identique par Mauricio Reggiardo et Bilel Taieb en conférence de presse d’après match: «Nous sommes heureux du résultat mais nous sommes frustrés en ce qui concerne le jeu, conscients qu’il n’y avait pas la manière».

Avec 65 points, les Provençaux sont désormais à 14 longueurs de la 7e place. Et même si à huit rencontres de la fin il reste encore beaucoup de points à gagner ou à perdre (entre 40 et 32), on peut logiquement penser que l’objectif de terminer dans les six premiers est atteint. Et, à demi-mots, Mauricio Reggiardo confie qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil une arrivée dans le top 4.  Même si en ce qui concerne les deux premières places, il déclare avec réalisme: «Pour être à ce niveau, il faut faire des matchs pleins. Pour l’heure ce n’est pas le cas pour nous ! »

Bien gérer pour ne pas gâcher

Le manager général argentin est désormais face à un double défi : ne pas gâcher ce qui a été acquis jusqu’ici et gérer l’effectif de façon efficace en prévision de la fin de saison. Sacré responsabilité mais aussi sacré challenge… Car ce serait ballot d’arriver sur les rotules en quart ou en demi finale. Une gestion qui implique des choix. Ainsi on lit, ici et là, que Gopperth, face à Colomiers, n’a pas eu son rendement habituel dans le jeu. C’est un fait; mais d’une part il a tout de même totalisé 12 points (3 transformations et deux pénalités) et, d’autre part, à 40 ans et demi, même s’il est en pleine possession de ses moyens, le garçon a peut être besoin de souffler, lui qui est pratiquement tout le temps sur la feuille de match. Pour le remplacer, le 10 qui s’impose c’est Selponi; mais ce dernier excelle actuellement en 15 et le coach lui fait totalement confiance à ce poste. En tenant compte des longues absences liées aux blessures, l’équation que doit résoudre Mauricio Reggiardo n’est pas simple.

Il reste donc 8 matchs pour arriver au 17 mai soit quatre déplacements (Nevers, Aurillac, Rouen et Biarritz) et quatre réceptions (Montauban, Stade Montois, Valence-Romans et Grenoble). Entre les prétendants aux phases finales et ceux qui voudront éviter les deux dernières places, la tache n’est pas si aisée qu’elle y paraît. La bonne gestion de l’effectif s’annonce capitale pour cette fin de championnat mais aussi pendant les trois semaines de « congés de printemps » entre le 7 mars (déplacement à Nevers, à 21 heures sur Canal+) et le 29 mars (déplacement à Aurillac)… Nul doute que le staff aixois est mobilisé dans cette perspective.

Michel EGEA

 

Articles similaires

Aller au contenu principal