En rentrant à la maison avec les deux points du match nul dans les valises, les Provençaux peuvent aller mettre un cierge à Saint-Sauveur à Aix-en-Provence pour remercier le ciel de ce 19-19 chanceux. Pour aller au bout de leurs ambitions, ils devront faire beaucoup mieux ; ils en ont les moyens.
Avant le déplacement à Colomiers, Mauricio Reggiardo, le manager aixois, confiait à notre confrère Steven Imbert de « La Provence » qu’il fallait que ses troupes arrivent à « tuer le match ». A Colomiers ils l’ont fait… Pendant les 20 premières minutes seulement pour signer un 0-16 plaisant. C’était avant de plonger dans le néant et de permettre aux Columérins de se refaire la cerise en signant un 19-0 providentiel en un peu plus de 30 minutes avant de se voir rattrapés, comme on sait, par une pénalité de Salles à la 60e minute.
De quoi devenir chèvre ! Passées les 20 premières minutes, le spectacle proposé à la TV devant les caméras de Canal+ nous a laissé dans un état de fébrilité avancée. Comment cette équipe, sur le papier certainement la meilleure que Provence Rugby peut actuellement composer, a-t-elle pu déjouer ainsi ? Comment tomber d’un instant à l’autre, dans des errements aussi grossier d’indiscipline, de fautes de main, d’incapacité à mettre du jeu en place ? D’autant plus incompréhensible que les columérins étaient loin d’être des foudres de guerre et que les Noirs, en bleu ciel pour la circonstance, avaient été volontaires et performants en début de rencontre.
Les réactions d’après-match, celles des joueurs et de Mauricio Reggiardo, n’ont pas apporté de réponse à cette question. On peut penser que les quinze jours qui nous séparent de la prochaine rencontre (un déplacement à Montauban) seront mis à profit pour réaliser une étude approfondie du basculement de ce match et que les conclusions permettront d’apporter les réponses et les remèdes. Pour l’heure il faudra se contenter de ces deux points, ce qui est déjà pas mal, qui assurent aux Provençaux de demeurer aux deux premières places de Pro D2 à l’issue de cette journée.
Michel EGEA
