Publié le 15 octobre 2022 à 19h36 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 17h58
Les Noirs, bête noire des Grenoblois ? Si on en croit les résultats, quatre défaites consécutives des Isérois face aux Provençaux, tout pousse à répondre positivement à la question. Et la victoire, probante, des Aixois au stade des Alpes fait du bien aux têtes et aux jambes… Et si la présence de Denis Philipon sur le banc aux côtés de Mauricio Reggiardo est pour quelque chose dans cette victoire, il faudra que le président s’y plie…
Pour être francs, à l’issue de la première période, nous n’aurions pas misé un grand nombre de kopecks sur une possible victoire des Noirs, en blanc sur la pelouse. Face à des Grenoblois à côtés de leurs pompes, les Provençaux, trop fébriles, se sont certes engagés mais ont beaucoup gâché. Et les trois points en leur faveur à la pause (10-13) semblaient bien fragiles alors que le matelas aurait du être plus confortable.
A la reprise alors que les grenoblois ne montraient pas de dispositions particulières pour revenir au score et les Aixois, eux, se rappelaient des leçons de l’entraînement et des consignes, du staff, faisant tout ce qu’ils pouvaient pour conserver leur solidarité et leur engagement. Leur investissement, doublé d’un poil de chance, allait porter ses fruits. Et c’est Massip, le «banni» du début de saison, qui allait marquer les esprits avec un essai volontaire suivi, quelques minutes plus tard, d’un drop des 40 mètres d’autant plus exemplaire que le rugby d’aujourd’hui ne favorise plus cet exercice de précision.
Appelés sur le terrain, les « finisseurs » allaient performer, illustrant au passage la qualité du banc des Noirs. Provence rugby n’avait plus qu’à dérouler maîtrisant d’autant plus facilement les velléités grenobloises que ces derniers jouaient à 14 après l’expulsion de Lainault (carton rouge, 65e) auteur d’une vilaine entrée tête première qui aurait pu faire très mal à Federico Wegrzyn.
Les Noirs assuraient au bout des 80 minutes une victoire qui fait du bien et qui était accueillie sur le terrain sans grande effusion de joie mais avec certainement le sentiment du devoir accompli et l’esprit déjà tourné vers Nevers, le déplacement de la semaine prochaine, avec la ferme intention de faire aussi bien, sinon mieux.
Michel EGEA