Publié le 20 janvier 2019 à 9h25 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«Le match de la peur» : c’est le titre que nous avions choisi il y a quelques jours pour notre présentation de la rencontre face à Bourg-en-Bresse. Nous aurions pu rajouter le qualificatif «mauvais» devant le mot match tant fut insipide le spectacle offert vendredi soir à Maurice David par les Bressans et les Provençaux. On peut, dès lors, user les poncifs éculés du style «l’enjeu tue le jeu», «pour faire un bon match il faut être deux», «seule la victoire est belle». Alors, c’est vrai, seule compte la victoire de Provence Rugby, 12-11, face à son adversaire du jour et les quatre points qui y sont accrochés sont une bouffée d’air frais dans la lutte pour le maintien en Pro D2. C’est ce que les joueurs et le staff aixois retenaient à l’issue de la rencontre, évitant de parler de la fébrilité générale, des fautes de main, des dégagements «minimalistes» de Munro, des errements d’une charnière souvent dépassée. Un peu comme si le froid qui tombait sur le stade Maurice David pour la première fois cet hiver anesthésiait les velléités aixoises et la capacité du collectif à jouer à un haut niveau comme ce fut le cas le 21 décembre dernier face à Bayonne. C’est ici qu’intervient l’autre poncif dont nous parlons plus haut. Face aux Provençaux, les Burgiens ont été faibles, très faibles, entrés sur le terrain avec comme seule préoccupation de contrarier le jeu de leurs adversaires en ambitionnant de planter l’estocade fatale dans le money time. Ils y sont presque parvenus ! Une chose est certaine, une formation qui ambitionne le meilleur comme Provence Rugby n’a pas le droit de descendre au niveau qui fut le sien vendredi soir; avec de telles ambitions, l’enjeu ne doit pas tuer le jeu. Espérons qu’après le faux pas face à Massy, qui ferme toujours la marche dans ce championnat, les noirs auront à cœur de se ressaisir et de montrer autre chose dès la semaine prochaine à Mont-de-Marsan. Pour finir sur une note positive, évoquons la combativité de Thibault Zambelli et la précision de Florent Massip, auteur des 12 points de son équipe.
Michel EGEA