Publié le 2 mars 2019 à 20h52 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h49
Dans le livre des records de Provence Rugby, il n’y aura pas de sixième victoire d’affilée en Pro D2. Vendredi soir, au stade Maurice David, les 4 000 et des poussières spectateurs ont assisté, impuissants, à la défaite sur le fil (20-21) des Aixois face aux pensionnaires de Soyaux-Angoulême, un plaquage haut de Fidow à 48 mètres des poteaux ayant été sanctionné à la sirène avant d’être transformé, avec l’appui du vent, par un excellent Dorian Jones. A vrai dire, cette victoire des Charentais est logique tant la prestation des Provençaux fut erratique, notamment en première période. Nous avions eu droit au docteur Jekyll une semaine plus tôt face à Biarritz, nous eûmes à supporter mister Hyde dans le mistral du vendredi soir. Des fautes de main, une défense manquant singulièrement de tranchant et de puissance, une mêlée manquant d’assurance, trois touches perdues, une incapacité à reprendre la main sur une rencontre pourtant à leur portée : les noirs ont aligné quelques errements acceptables alors qu’ils se cherchaient en début de saison, mais incompréhensibles alors qu’accrochés à la 7e place, quasiment assurés du maintien, une série de victoires significatives derrière eux, ils auraient du marcher sur une équipe angoumoisine qui alignait pas moins de six espoirs. Au regard de ce match, on se dit que nous sommes, peut-être, allés un peu vite en besogne en les voyant qualifiés pour un éventuel barrage lié à une sixième place. Alors oui, comme le rappelait le manager Jamie Cudmore après la rencontre, Provence Rugby est le promu, «le petit frère» dans cette Pro D2 ; mais le travail du manager général et des deux entraîneurs Pézery et Cibray mérite beaucoup mieux que ça. Cette défaite, tout comme celle subie face à Massy, fait mal et pourrait générer quelques regrets une fois terminée la première phase du championnat. Une véritable séance de hara-kiri collectif dont on cherche la cause. Fatigue à la fin d’un bloc qui a beaucoup demandé physiquement et nerveusement ? Suffisance de joueurs qui, même s’ils avaient été avertis par leur staff technique, sont entrés sur le terrain avec la victoire acquise dans leurs têtes ? Deux hypothèses qui avaient cours vendredi soir dans la froidure où il était aussi question de frustration. Signalons enfin, mais c’est loin d’être une excuse, que nous n’avons pas compris toutes les décisions de l’arbitre italien Manuel Bottino qui, pour l’occasion, était supervisé. Désormais quelques jours de vacances ne seront pas de trop pour remettre de l’ordre dans les têtes avant de reprendre le collier en vue des déplacements à Brive et Aurillac où ce ne sera pas des parties de plaisir. Ce avant la réception de l’ogre Nevers qui sera télévisée le jeudi 28 mars à 20 h 45 sur Eurosport 2 ; cet avant dernier bloc se terminant par un déplacement à Béziers.
Michel EGEA