Publié le 15 septembre 2014 à 22h24 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h10
«Aujourd’hui, en matière de rythmes scolaires, la mairie de Marseille accuse le gouvernement, lequel accuse pour sa part la Ville mais, lorsqu’il y a le feu on commence par l’éteindre avant de chercher le pyromane », explique Gérard Rué, secrétaire général du syndicat des territoriaux FO. Pour lui, face à la gravité et l’urgence de la situation, «il est aujourd’hui évident que la Municipalité est dans l’incapacité technique d’appliquer cette réforme. Nous en appelons à la raison afin que soit prise la décision qui mettra fin au désordre, à savoir la suspension de sa mise en œuvre jusqu’au 1e janvier 2015. Pour faire entendre ce message nous appelons tous les agents de l’éducation avec le soutien des personnels de la ville de Marseille et de MPM à une mobilisation générale le mercredi 24 septembre, à 10h30, devant la Préfecture».
L’ensemble des instances FO de Territoriaux (personnels des écoles et animateurs) et enseignants se sont réunis ce lundi 15 septembre pour faire le point, ensemble, sur le dossier des rythmes scolaires.
«L’inquiétude touche tout le monde. Dans certains cas on annonce qu’une garderie aura lieu avant de téléphoner en catastrophe aux parents pour leur dire que tel n’est pas le cas. Dans d’autres établissements les parents ont laissé leurs enfants. Dans tous les cas c’est toujours le personnel qui se retrouve à garder, dans des conditions qui ne sont pas satisfaisantes, les enfants. Au-delà des différences politiques, syndicales, on se doit de penser aux enfants, d’obtenir une suspension le temps que tout le monde se mette à niveau». Il ajoute :«Nous parlons de mobilisation, pas de grève, car nous ne voulons toujours pas en rajouter, mais si nous ne sommes pas entendus, nous saurons hausser le ton».
Franck Neff, du syndicat des enseignants FO de reprendre: «On parle de Marseille, mais les infos qui remontent du département montre que, dans la quasi-totalité des cas, la réforme se passe mal, notamment à La Ciotat, Fos, Berre, Marignane. Et, dans la plupart des cas, on apprend que plus que des activités, c’est de la garderie qui se met en place. Pour nous il est clair que ce qu’il faudrait c’est abroger la réforme».
Alain Comba, au nom de l’UD FO avance : «Nous soutenons nos syndicats enseignants et territoriaux. Aujourd’hui, il y a le feu, il faut le combattre, mais on connaît les pyromanes : le gouvernement, l’Unsa et la CFDT. En ce qui nous concerne, voilà bien longtemps que nous avions annoncé la panique que nous connaissons. La seule solution intelligente maintenant c’est de suspendre jusqu’au 1e janvier 2015, une date butoir qui doit permettre à tous de se mettre à niveau et notamment aux associations d’avoir le nombre d’animateurs formés nécessaires».
«Actuellement, poursuit-il, les personnels, non formés prennent sur eux, gardent les enfants alors que ce n’est pas leur fonction mais, cela ne peut pas durer car posons nous tous la question : que se passerait-il si un enfant fuguait ou se blessait, qui serait responsable ?».
Gérard Rué d’assurer : «Nous voulons absolument éviter un face à face qui n’aurait aucune raison d’être entre parents et personnels. Il faut trouver une solution avec une seule priorité en tête : les enfants ».
Michel CAIRE