Publié le 17 mai 2017 à 22h47 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h06
L’ONG marseillaise santé Sud organise un point rencontre le 18 mai sur « Prévention de la radicalisation des jeunes : expériences croisées entre Tunis et Marseille ». Les Points rencontres constituent pour Santé Sud des événements de communication sur des actions ainsi qu’une occasion d’éducation pour le grand public. Ils permettent aux intervenants qui sont engagés dans les programmes de l’ONG de croiser leurs expertises sur une thématique.
La thématique de ce 18 mai concernera des expériences croisées entre la France et la Tunisie qui sont deux pays considérés parmi les viviers les plus importants d’embrigadement des jeunes au djihadisme violent. Ces jeunes rejoignent des factions extrémistes actives dans les zones de conflits et notamment au sein du groupe terroriste État Islamiste. Les travailleurs sociaux de France et de Tunisie tirent la sonnette d’alarme face à une prolifération inquiétante de la pensée radicale violente chez les jeunes. Comment les organisations de la société civile et les pouvoirs publics en France et en Tunisie réagissent-ils à ce phénomène ? Quelles approches sont choisies ? Quels projets précurseurs sont expérimentés pour protéger des jeunes en situation de vulnérabilité, choisis comme proies de l’endoctrinement radical? Comment accompagner ces jeunes à développer leur capacité de résistance à la violence ?
Programme
Le mot de bienvenue sera assuré par Nicole Hanssen, directrice de Santé Sud et la rencontre sera animée par Anne Bourgognon, responsable du pôle Maghreb, Moyen-Orient, Zone Sahélienne et Asie de Santé Sud.
La rencontre se structurera autour de 3 interventions, permettant de croiser les contextes particuliers de Marseille et de Tunis et leurs expériences en matière de prévention de la radicalisation.
Ainsi, Alain Ruffion, psychanalyste, posera les fondements de la réflexion sur ce sujet particulièrement complexe, en exposant selon une approche politique, psychologique et sociale, ce que nous comprenons à ce jour du processus de radicalisation.
Faisant suite à cette mise en perspective du coordinateur de l’équipe mobile de prévention de la radicalisation d’Unismed [[Unismed est une association marseillaise créée en 2005, dont l’objectif est de former les acteurs de terrain aux questions de médiation interculturelle, de laïcité et de prévention des violences. L’association accompagne aujourd’hui plus d’une centaine de familles et de jeunes confrontés aux extrémismes violents dans cinq départements de France.]] présentera des méthodes d’accompagnements concrètes de jeunes repérés comme étant en voie de radicalisation dans le grand sud de la France, et notamment à Marseille.
À Tunis enfin, sur le versant sud de la Méditerranée, Haithem Hammoudi, directeur de Santé Sud Tunis exposera l’apparition de la pensée radicale dans le contexte de la protection juvénile, les attentes des professionnels tunisiens action sociale, qui face à l’ampleur du phénomène souhaitent tisser des coopérations avec des professionnels de l’action sociale en France. L’enjeu est de taille car il s’agit de parvenir à concevoir de nouveaux outils d’intervention auprès des jeunes en risque de rupture sociale, qui sont les cibles du djihadime violent, mais qui détiennent en eux la capacité à déjouer l’endoctrinement et à résister. Pour étayer son propos, un extrait du
film Passerelle de Karim Yacoubi sera projeté. Ce film a été réalisé dans le cadre du programme «Pour une meilleure intégration des jeunes menacés de rupture sociale » mené par Santé Sud et financé par l’AFDdans le cadre d’une convention programme. Le film relate les parcours de jeunes de 6 à 18 ans accueillis dans le centre de protection sociale des enfants de Tunis.
Rencontre le Jeudi 18 mai à La Cité des Associations (93, La Canebière 13001 Marseille) de 18h00 à 20h30. Plus d’info: santesud.org
À propos de Santé Sud Plus importante ONG de santé dans le Sud de la France, Santé Sud est une association de solidarité internationale du Groupe SOS. Créée à Marseille en 1984, elle a pour devise « agir sans remplacer». Convaincue que les pays en développement disposent du potentiel nécessaire pour dispenser les soins à leur population et qu’ils leur appartient de choisir la voie de leur développement, elle soutient les initiatives locales en formant et en accompagnant des professionnels sanitaires et sociaux qui pourront eux-mêmes soigner les populations de leur pays. santesud.org |