Publié le 28 avril 2017 à 16h34 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Je vote Macron, pas simplement pour faire barrage au FN et MLP mais parce que je me retrouve dans son programme. D’ailleurs, celles et ceux qui ont voté pour Fillon au 1er tour devraient retrouver une bonne partie des propositions du candidat malheureux.
En reprenant quelques propositions de son programme pour la partie entreprises, je ne peux qu’y souscrire.
Reprenons quelques propositions :
Soutenir la création et la croissance de nos entreprises: «Il faut libérer l’économie française de ses contraintes. Les Français sont dans le fond très entrepreneurs. On leur enlève toute envie et possibilité de réussir.» Je pense que tous ceux qui souhaitent entreprendre en France savent que c’est en libérant les énergies et en ôtant les freins que l’économie française peut repartir.
Le devenir du RSI: «Nous supprimerons la caisse qui gère le Régime Social des Indépendants (RSI) pour l’adosser au régime général, afin que tous bénéficient de la même qualité de service et des mêmes droits. Nous réduirons nettement les charges qui pèsent sur les indépendants (professions libérales, commerçants, artisans, agriculteurs…) » Emmanuel Macron apporte un bémol à son idée originale de suppression du RSI en réduisant les charges sociales des indépendants, contrairement à Marine Le Pen.
Le chômage des patrons : « Nous ouvrirons des droits à l’assurance-chômage aux indépendants et aux entrepreneurs afin qu’ils puissent bénéficier des mêmes droits au chômage que les salariés si leur aventure entrepreneuriale ne s’avère pas couronnée de succès.» C’est une bonne idée, qui pourrait rassurer les primo-créateurs d’entreprises, même si aujourd’hui existe un produit des assureurs qui remplit les mêmes fonctions.
Le droit du travail :
•«Nous créerons un code du travail digital pour mieux accompagner les PME dans les décisions qu’elles prennent. »
•«Parce que la réglementation du travail est souvent trop complexe, un site donnera accès aux PME aux obligations légales et conventionnelles à respecter, ainsi qu’à des conseils fournis par l’administration. Les réponses fournies en ligne pourront être valables auprès de cette dernière
•« Nous instaurerons un plafond et un plancher pour les indemnités prud’homales pour licenciement sans cause réelle et sérieuse (hormis les cas de discrimination, de harcèlement, etc.). Le plancher permettra de protéger les droits des salariés. Le plafond donnera aux entreprises une visibilité et une assurance qui permettront de lever les freins à l’embauche en CDI. »
Pour moi c’est la vraie question. Il faut avoir le courage de simplifier le droit du travail, pour permettre aux entrepreneurs qui prennent des risques de pouvoir embaucher sans avoir la hantise d’un procès les conduisant parfois au dépôt de bilan.
•«Défendre et permettre à nos entreprises d’être compétitives dans un monde ouvert. Nous devons permettre à nos entreprises d’être compétitives dans un monde ouvert.»
•«Nous réduirons le taux d’IS jusqu’à la moyenne européenne de 25%».
«C’est une mesure indispensable pour attirer les activités en France et soutenir la compétitivité de nos entreprises. En échange, nous défendrons au niveau européen une harmonisation des bases et une convergence du taux de l’impôt sur les sociétés pour éviter une course au moins-disant. ».
Baisser le taux d’IS pour lutter contre le dumping fiscal des autres pays européens, en attendant une harmonisation au niveau de l’Europe. La baisse de l’IS faisait partie aussi des propositions de Fillon
« Le petit commerce est asphyxié par trop de charges qui empêchent de nouvelles embauches, trop de paperasses.»
On ne peut qu’être d’accord, nous avions d’ailleurs les mêmes propositions chez Fillon.
«Nous favoriserons l’adoption par chaque entreprise d’une approche globale de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). Nous regrouperons les informations financières et extra financières des entreprises dans un rapport stratégique annuel, engageant le management sur les enjeux RSE essentiels de l’entreprise »
Enfin un candidat qui parle des enjeux de notre siècle, ceux de la Responsabilité Sociale des Entreprises, qui favorisent la performance globale.
Mohamed Laqhila est expert-comptable, Président du club Ethic-Eco et Président d’honneur du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Marseille-Paca