Publié le 5 avril 2016 à 2h21 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
La RTM a enregistré en 2015 une diminution des faits générateurs d’insécurité signalés : -17,2% et -19,6% pour les incidents dont sont victimes les voyageurs. Des résultats qui viennent conforter les très bons résultats enregistrés par la RTM en matière de sécurité depuis 2009, année de référence avec la mise en œuvre du Plan Sûreté de la RTM. Un résultat qui est également à mettre au crédit du partenariat mené par les polices nationale et municipale avec la RTM pour assurer au mieux la protection des personnes et des biens dans les transports en commun et leur environnement. Un dispositif dans lequel la vidéo-verbalisation joue un rôle important en matière de fluidité de la circulation et de réduction des tensions entre chauffeurs et automobilistes mal stationnés.
Laurent Nuñez, le Préfet de Police, se réjouit «de cette amélioration très notable». «En dépit d’un contexte sécuritaire complexe, précisera Maxime Tommasini, président de la RTM, les faits recensés (insécurité voyageurs, incidents agents, vols, dégradations, etc…) ont été divisés par deux entre 2009 et 2015, preuve que les mesures déployées et la continuité des efforts fournis, tant humains que financiers, permettent la sécurisation globale du réseau». Et de constater qu’il ne s’agit pas là de vains mots sachant que, sur la période 2009/2015 «les faits concernant les voyageurs ont baissé de 66,4%; les incidents sur les agents de 43% et, les jets de projectiles de 52%». «350 agents, dont 70 de maîtrises sont affectés au contrôle et à l’aide à l’exploitation», indique-t-il. Rappelant :«La RTM, c’est 800 000 passagers par jour, 103 lignes de bus, 3 lignes de tram et 2 de métro». Et de remercier Caroline Pozmentier-Sportich, adjointe au maire de Marseille en charge de la Sécurité. Considérant: «Elle a permis à la RTM d’être un des partenaires sécurité en surface, avec la présence de la RTM dans les locaux du Centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Marseille, ce qui est une première en France».
«1,2 faits générateurs d’insécurité par million de voyageurs»
Pierre Reboud, directeur général de la RTM, ajoute : «On compte aujourd’hui 1,2 faits générateurs d’insécurité par million de voyageurs. Notre priorité pour les années à venir est la lutte contre la fraude qui s’élève à 20%, ce qui est dans la moyenne nationale et représente un coût de 20 millions d’euros. Nous allons tout faire pour arriver à 10%.» «Nous disposons, poursuit-il, d’un réseau de près de 4 600 caméras de vidéo-protection. Et le PC Sûreté, au centre de supervision des réseaux constitue le point de convergence de la surveillance du réseau, il a enregistré 2 354 faits qui concernaient directement ou indirectement la RTM en 2015 »… Avance: «La vidéo-protection est un outil, essentiel mais il n’est pas le seul. La sécurisation s’appuie également sur un réseau radio performant reliant et géo-localisant en permanence tous les véhicules de transports. Depuis 2013, grâce à une convention signée avec la DDSP, les appels de détresse émis par les chauffeurs en difficulté sont reçus et traités en direct par le Centre opérationnel de la Police Nationale».
«Lutter contre la petite et moyenne délinquance dans les transports en commun»
A ce propos, Yannick Blouin, Directeur départemental adjoint à la sécurité publique note : «Nous avons un service interdépartemental des transports en commun qui a vu le jour en 2005. Composé de 102 policiers, le service a été restructuré en mars 2013 de façon à recentrer son action sur Marseille et sa périphérie immédiate. Il a pour vocation de lutter contre la petite et moyenne délinquance dans les transports en commun : métro, bus, tramway et train». Ces effectifs sont répartis en quatre entités : la section urbaine composée de policiers en tenue chargés de la sécurisation et des interventions sur le réseau urbain, le groupe appui, de recherche, d’identification et d’interpellation est composé de policiers en civils chargés d’identifier et d’interpeller les auteurs d’infractions les plus graves commises sur le réseau. Le groupe opérationnel de sécurisation comprend des policiers en civil à pied spécialement habilités qui sont chargés de procéder à des arrestations en flagrant délit tant sur le réseau urbain que ferré. Caroline Pozmentier Sportich met l’accent sur le stationnement «qui demeure un enjeu fort pour la qualité de vie de tous les Marseillais».
«Il est fondamental de lutter en temps réel contre le stationnement interdit ou gênant»
Elle précise : «Dans un objectif de fluidification de la circulation, il est fondamental de lutter en temps réel contre le stationnement interdit ou gênant et ce de façon prioritaire sur les axes empruntés par un grand nombre de véhicules aux heures de pointe. Dans cet objectif, ce sont 201 409 verbalisations au stationnement, dont 36 922 vidéo-verbalisations, qui ont été réalisés par la police Municipale en 2015 et 31 265, dont 6732 vidéo-verbalisations, en janvier et février 2016».
Maxime Tommasini revient sur l’enjeu que cette fluidification représente : «Si nous gagnons 1km/h de vitesse moyenne, c’est 5 millions d’euros gagné par la RTM. Sans parler du stress en moins que cela peut représenter pour nos chauffeurs». L’élue à la sécurité reprend: «L’amélioration technique des moyens de verbalisation employés par la police municipale a été amorcée depuis janvier 2013, avec l’expérimentation de la vidéo-verbalisation par le biais de caméras de vidéo-protection». Elle en vient à son tour au partenariat avec la RTM et la convention signée en octobre 2015. «Ses agents bénéficient, depuis la signature d’une convention, d’un poste verbalisation du CSU. Il s’agit pour ces personnels assermentés de procéder aux verbalisations concernant spécifiquement les infractions au stationnement gênant, les voies réservées au réseau des bus et tramways de la RTM et ainsi de renforcer l’action de contrôle et de verbalisation du stationnement illicite et anarchique sur la voie publique». Et de conclure en montrant les effets inattendus que peut avoir le partenariat avec la RTM : «La police municipale intervient, le 15 janvier 2015, sur appel de la RTM, à la suite d’une demande d’assistance pour un individu récalcitrant. L’intervention de la police municipale a permis l’arrestation d’un individu qui se trouvait être recherché».
Michel CAIRE
Deux contrôles ont illustré le partenariat entre la RTM et les polices nationale, en particulier le service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC), et municipale :
– un contrôle SISTC-RTM dans le tramway, à la station place de Rome (lutte contre la fraude et contrôles d’identité),
– un contrôle coordonné des VTT de la DDSP et de la police municipale sur les voies de tramway de la rue de Rome (sécurité routière).