Publié le 14 septembre 2020 à 9h21 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h12
Bien malin qui peut dire quel sera le résultat des élections sénatoriales du 27 septembre dans les Bouches-du-Rhône. L’exercice est, par nature, périlleux, il le sera encore plus avec l’absence de poids lourds au rang desquels Jean-Claude Gaudin (LR), Sophie Joissains (UDI), Samia Ghali (PS) et l’affaiblissement de Jean-Noël Guérini, divers-gauche, l’ex-président du département des Bouches-du-Rhône. Raison pour laquelle Jean-Pierre Serrus (LREM), maire de la Roque d’Anthéron qui conduit la liste Renaissance 13 avec la divers droite Caroline Pozmentier-Sportich se refuse à tout pronostic tout en espérant tirer son épingle du jeu et obtenir au moins un élu. «Nous voulons être élus sur un bien entendu», signifie la tête de liste. Une liste qui soutient «sans ambiguïté l’action du Président de la République et de son gouvernement», insiste Jean-Pierre Serrus qui précise: «Nous souhaitons sortir des postures d’affrontement systématique avec Paris et faire bénéficier au mieux les villes et villages des Bouches-du-Rhône des 100 milliards du Plan « France Relance » et redonner de l’élan à nos territoires dans cette période de Covid-19». «Défenseurs de la proximité des élus, poursuit-il, nous serons à leurs côtés sur les cinq grands enjeux qui concernent nos communes: la sécurité, l’économie et l’emploi, la transition écologique, la qualité de vie et la cohésion sociale». Jean-Pierre Serrus rappelle encore qu’il est maire d’une petite commune: «Je sais combien on est exigeant avec les maires, les élus. Ils sont les hussards de la République et ont besoin d’être mieux défendus, de bénéficier d’un meilleur statut. Nous voulons également favoriser l’engagement citoyen au travers de la Loi Engagement et Proximité». Il met également en exergue «la nécessité de clarifier les compétences de chacune des collectivités et s’investir pour l’aboutissement de la loi 3D: décentralisation, différenciation et déconcentration ». Marion Biscione (LREM) conseillère municipale à Fontvieille indique être là «pour lutter contre l’intégration forcée du Pays d’Arles dans la métropole». Un message porté par la liste qui entend «promouvoir une intercommunalité forte pour le Pays d’Arles, favoriser la création d’un Établissement public des mobilités pour la métropole Aix-Marseille-Provence et une réforme de la Loi PLM pour une équité de représentation des élus locaux». Sylvie Brunet (MoDEM), députée européenne insiste pour sa part sur l’importance d’intensifier «les relations des collectivités avec les instances européennes» pour favoriser l’investissement et la coopération. Caroline Pozmentier-Sportich signale pour sa part: «Ma présence aux côtés de Jean-Pierre Serrus s’inscrit dans la continuité de mon engagement aux dernières municipales sur la liste d’Yvon Berland avec l’étiquette divers droite. Depuis 2017, je me suis éloignée de la ligne LR qui ne correspond plus à mon ADN, à mes valeurs. Et, une nouvelle fois, je prends mes responsabilités. Je suis élue régionale, je sais très bien comment nous avons pu être élus, grâce au retrait de la gauche, et je n’oublie pas que je siège avec des membres de LR mais aussi de l’UDI, du MoDem». Elle poursuit: «Bien sûr que nous voulons des élus au Sénat mais ce qui nous conduit c’est la volonté, riche de nos différences, de construire une maison commune. Une maison commune qui sera bien utile lors de la prochaine présidentielle comme l’a avancé Christian Estrosi, le président délégué de la région… Et qui sera aussi bien utile lors des prochaines régionales». Sylvie Brunet ajoute à ce propos: «Comment ignorer l’existence de courants au sein de la Droite. Et si certains croient que les élu(e)s LR votent toujours de façon unie qu’ils étudient les votes à l’UE, ils auront des surprises».
Michel CAIRE
Les candidat(e)s de la liste Renaissance 13
|