Publié le 19 septembre 2020 à 9h32 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 12h47
Édouard Philippe vient de déclarer que des tempêtes sanitaire, économique, sociale nous menacent. Un point de vue que je partage. Or, dans un contexte de crise, l’Histoire nous a appris qu’il importe de s’unir et d’agir pour faire face. C’est ce qui m’a conduite, à prendre, depuis des années, mes distances avec LR, avec les positions clivantes, de certains, loin de mon ADN humaniste. Ce qui m’a conduite encore à accepter de rejoindre la liste progressiste soutenue par la majorité présidentielle lors des municipales de Marseille et, aujourd’hui, d’être candidate aux élections sénatoriales qui se dérouleront le 27 septembre dans les Bouches-du-Rhône sur la liste «Renaissance 13» menée par Jean-Pierre Serrus, le maire (LREM) de la Roque d’Anthéron.
Une liste issue de la société civile, les pieds bien ancrés au sol des réalités quotidiennes de notre territoire au regard des femmes et des hommes qui la composent: entrepreneur, juriste, professeur, exploitant agricole, médecin… Ils ont tous en commun d’être engagés dans des mandats municipaux, métropolitains, européens, avec l’humain au centre de leurs décisions pour pouvoir concilier économie, écologie et action sociale. Avec eux, nous représentons une force riche de sa diversité et unie pour que nos Bouches-du-Rhône soient représentées, de manière constructive, au Sénat afin de pouvoir y impulser toujours plus de croissance, de mobilité, d’attractivité, de cohésion sociale… Un travail d’équipe, un lien avec le territoire que nous entendons poursuivre, amplifier, avec nos élus au Sénat. A l’heure où le non-cumul des mandats risque de produire des Sénateurs hors-sol notre volonté est de faire entendre la voix de notre territoire, de ses élus à Paris, d’être leurs émissaires à leur service à la Chambre Haute.
Avec la République en Marche, le Modem, le Mouvement Radical Social et Libéral, notre responsabilité est de rassembler le plus largement possible. C’est ce que nous constatons en rencontrant les grands électeurs ils ont tous la volonté de travailler dans l’intérêt général. Notre ambition est d’incarner une force politique centrale pour unir, une force politique ouverte, non repliée sur elle-même. Cette alliance s’est construite dans le plus grand respect de nos valeurs, pour aboutir à un partenariat que je juge, que nous jugeons tous, exemplaire dans les Bouches-du-Rhône. Aujourd’hui l’exemplarité de l’engagement politique passe par l’action pour obtenir des résultats en dehors des clans et des tactiques révolues, nous devons à nos concitoyens de la sincérité.
Dans notre programme le statut de l’élu est un des sujets essentiel pour que continue à vivre la démocratie nourrie par l’engagement de femmes et d’hommes mettant au service de la chose publique leurs expériences et leurs compétences. Depuis mon engagement en politique, je témoigne que dans plusieurs communes l’investissement des maires et des élus locaux n’est pas gratifié à la hauteur du travail accompli au quotidien. La limitation des mandats électifs dans le temps est une des solutions pour assurer le renouvellement de la classe politique. Mais pour autant un élu qui pendant 12 ou 18 ans a consacré son temps à l’exercice de son mandat doit pouvoir être protégé. Le statut de l’élu, c’est aussi un arsenal de protections juridiques qui doit être toujours mieux adapté à l’évolution de notre société.
Dans mon parcours professionnel, politique, personnel, j’ai toujours été une femme de conviction, une femme libre, je vis mon engagement politique en restant fidèle à mes valeurs, celles de défendre l’intérêt commun, défendre les citoyens dans leur plus grande diversité, sans être dirigée ni contrôlée par des préoccupations individualistes ou sectaires. Je me suis donc engagée dans cette nouvelle élection certaine du partage de ces valeurs par celles et ceux avec qui je fais campagne et qui sont tous les jours plus nombreux à nous rejoindre. Nous avons l’ambition d’utiliser les spécificités de cette Chambre pour défendre nos territoires et assurer le lien d’influence et de relai indispensable entre toutes les communes des Bouches-du-Rhône et Paris. Il nous appartient de défendre les communes pour restaurer la confiance .
Enfin, ces élections ont une importance stratégique particulière compte tenu de l’enjeu que représente l’aboutissement de la loi « 3 D » : «Décentralisation, Déconcentration, Différenciation». Le Chef de l’État entend donner «des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies». Prenons résolument cette nouvelle direction. Pour un partage des rôles plus égalitaire, respectueux et serein entre les différentes collectivités territoriales et l’État. Depuis la crise sanitaire, bon nombre d’élus locaux, en lien avec les acteurs de la société civile, ont fait preuve d’une inventivité et solidarité souvent exceptionnelles. Ils aspirent à une plus grande souplesse de l’action publique. Avec nos objectifs précis de promouvoir notamment un établissement public des mobilités pour la Métropole Aix-Marseille-Provence, comme une réforme de la Loi PLM pour une équité de représentation des élus locaux, nous entendrons clairement aller dans ce sens et soutenir sans ambiguïté l’action du Président de la République et de son gouvernement.
Pour notre territoire, sur un plan plus personnel, je retiens surtout le principe de «Différenciation» à renforcer. Nous entendons les élus qui réclament une intercommunalité forte pour le Pays d’Arles. Elle ne pourra se faire que dans la concertation. Dans ce sens, je pense qu’au nom de la différenciation en accord avec les intercommunalités du pays d’Arles il conviendrait d’expérimenter des dispositifs. Au moment où la fusion Département-Métropole est plus que ralentie, avançons pour la réussite du territoire. Nous ne devons pas perdre de vue que le mille-feuille administratif alourdit et freine la décision publique au service de nos concitoyens. Une réorganisation de nos gouvernances s’impose.