Silver économie. Entreprise, association « Mon Émile » s’inscrit pour le meilleur dans l’accompagnement des anciens

Publié le 6 octobre 2020 à  16h06 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h13

A 26 ans le Marseillais, Émile Brin, est à la tête de «Mon Émile», entreprise spécialisée dans l’accompagnement à domicile des personnes âgées. Créée début 2019, elle intervient, aujourd’hui, à deux niveaux: d’abord comme une entreprise dédiée aux structures du secteur médico-social, ensuite, et davantage depuis mi-mars 2020 -en raison de nombreuses sollicitations durant le confinement- comme une association à but non lucratif visant à accompagner bénévolement les personnes âgées dans leurs différentes tâches quotidiennes. Présentation.

Émile Brin accompagné par de personnes qui ont fait confiance à sa structure de soutien. ©MonÉmile
Émile Brin accompagné par de personnes qui ont fait confiance à sa structure de soutien. ©MonÉmile

Depuis la mi-mars, la start-up marseillaise «Mon Émile » s’est diversifiée. «Mon Émile» l’entreprise pour continuer à répondre aux besoins d’animation dans les résidences séniors et les Ehpad, proposer également un service de conciergerie personnalisée aux résidents. Et, à côté une partie associative pour apporter un soutien direct aux personnes âgées qui le demandent. «Nous voulons à tout prix rompre l’isolement des seniors, les soulager, être une oreille attentive», indique Émile Brin. «Dans le malheur connu en raison du Covid, poursuit-il, nous avons pu vivre des aventures et des initiatives magnifiques.» Parle d’un réseau dans le pays qui se compose «de bénévoles qui assurent pour nous les missions après leur travail en semaine et le samedi matin. Nous avons parmi eux des personnels infirmiers, des aides-soignants, mais également des profils très variés comme des avocats, banquiers, assureurs…» Des bénévoles qui s’engagent «à faire les courses et ou les réceptionner, acheter des médicaments, aider dans l’utilisation des outils numériques…» Émile Brin tient à préciser que ce sont les familles des personnes âgées à aider «qui nous contactent directement. Nous prenons les demandes via notre réseau de bénévoles, qui prennent chacun contact avec la personne à soutenir et soulager. Nous avons de notre côté un retour à chaque fois de ce qui a été accompli par chaque bénévole, qui s’engage à respecter notre charte d’éthique et de bonne conduite dans sa mission.»n

Un réseau de 2 300 bénévoles présents en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France et Corse

Les services rendus aux plus âgés par l’association ont été démultipliés pendant le confinement, et n’ont guère baissé depuis. Depuis, le nombre de bénévoles s’est développé pour atteindre aujourd’hui 2 300 personnes, réparties essentiellement en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France et Corse. «Mon Émile association fonctionne et vit uniquement de dons provenant à la fois de particuliers, de structures privées et de Fondations. Vous savez, les gens ont beaucoup donné et ont été très généreux pendant la crise sanitaire», tient-il à préciser. En ce qui concerne les soutiens, il cite notamment la Corse où «près de 300 personnes ont été aidées de manière régulière pendant le confinement. Je ne peux pas vous expliquer pourquoi nous connaissons un tel succès sur l’Ile-de-Beauté, mais nous avons eu beaucoup de visibilité, sur place, pendant cette période, et le mouvement se poursuit.» Un développement de l’association tel sur le plan national qu’une directrice générale Laura Barreiro vient d’être nommée. «Elle travaillera à plein temps pour notre structure», précise Émile Brin

«Pendant le confinement, une personne âgée sur deux dans notre pays était concernée par la fracture numérique »

Pendant le confinement, toujours, l’association a pu s’occuper de la « fracture numérique » constatée dans la vie quotidienne de nombreux séniors. «Nous avons pu nous rendre compte, concrètement, sur le terrain, qu’une personne âgée sur deux dans notre pays était concernée par cette fracture numérique», développe le chef d’entreprise avant de souligner: «Parmi toutes nos actions entreprises, nous avons notamment pu acheter pour des séniors des tablettes numériques, à leurs frais, afin de les aider à pouvoir communiquer à distance avec leurs familles en leur installant et expliquant l’utilisation de Skype, par exemple.» Face à la pénurie de masques son association a organisé plusieurs opérations pour leur mettre à disposition des packs de masques à des tarifs réduits. l’association a véritablement pris son envol «au moment du premier tour des élections municipales », se souvient Émile Brin et, se félicite-t-il: «À ce jour, nous avons pu aider plus de 2 000 personnes en France.» Pour l’avenir, il souhaite voir grand et développer ses services vers les voisins européens, et même outre-Atlantique. «Le Canada est le pays leader sur la planète dans l’accompagnement des plus âgés, et j’ai travaillé dans ce pays. Mon ambition est d’ouvrir aussi notre réseau sur place, car il y a un vrai marché.» Sur le territoire national, son constat est clair : «En France, nous vieillissons de plus en plus vieux, mais de plus en plus mal. Mon objectif, à la fois avec mon entreprise et mon association, est de travailler toujours plus en amont pour éviter la perte d’autonomie chez nos séniors et leur redonner le sourire.»
Bruno ANGELICA
Plus d’info sur https://monemile.fr/ – Téléphone : 07 67 50 71 71 – du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures

|Avec deux célèbres Maxime du monde de l’ovalie comme parrains !

Émile Brun avec l'un des deux parrains de son association, le rugbyman Maxime Mermoz ©MonÉmile
Émile Brun avec l’un des deux parrains de son association, le rugbyman Maxime Mermoz ©MonÉmile

Depuis le lancement de « Mon Émile », la structure peut compter sur deux fidèles parrains, professionnels de rugby, qui multiplient les opérations pour contribuer à mieux rendre visibles les actions de l’entreprise . «Maxime Mermoz et Maxime Médard nous ont vite rejoints dans l’aventure, raconte Émile Brin, je suis un pur Marseillais, mais un grand passionné de rugby et le contact a été très facile avec eux. Ils s’impliquent beaucoup pour mettre en lumière ce que nous faisons, ils sont exemplaires.»|

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