Réactions face à la décision du Conseil de surveillance de supprimer 600 postes
Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône : « Donner un avenir à la SNCM »
« A l’heure où le conseil de surveillance de la SNCM a validé un plan qui envisage la suppression de 600 postes à temps plein, il m’a semblé utile de rendre public le courrier que j’ai co-signé avec Jean-Claude Gaudin et Michel Vauzelle et que nous avons adressé au Président de la République. Il n’est pas question de rester inerte face à cette annonce qui est une nouvelle dramatique pour le port de Marseille, Marseille et les Bouches-du-Rhône. Outre ces suppressions de postes, il est aussi question de renouveler partiellement la flotte afin de répondre à l’appel d’offres pour la desserte de la Corse, une nouvelle fois repoussé, et de négocier un nouveau pacte social avec les sédentaires et les marins restants. Dans ce contexte, il est urgent de dégager les perspectives qui permettront de sauver la SNCM, qui représente plus de 6% du chiffre d’affaires du grand port de Marseille, mais il n’est pas question de le faire en acceptant des coupes claires et des sacrifices. L’État doit jouer pleinement son rôle en s’engageant résolument pour donner un avenir à la société qui est un des piliers de l’activité économique de notre territoire. C’est le sens de l’appel adressé au Président de la République. »
Eugène Caselli, président de Marseille-Provence métropole : « Les actionnaires et l’État n’ont pas pris la mesure de la crise qui frappe Marseille »
A l’issue du conseil de surveillance de la SNCM qui s’est tenu aujourd’hui à Paris, crucial pour l’avenir de la compagnie maritime et du port de Marseille, je constate amèrement que 600 postes vont être supprimés. J’estime qu’il faudra être ferme sur le fait qu’aucun départ contraint ne devra être accepté.
Ayant toujours été mobilisé sur ce dossier, ayant dès le mois de mars adressé un courrier au président François Hollande pour l’alerter de la situation, je serai vigilant à ce qu’un réel investissement dans une flotte moderne soit garanti. Je défendrai également l’existence d’un projet industriel ambitieux et de qualité.
Pour autant, je considère ce soir, que les actionnaires et même l’État n’ont pas pris la mesure de la crise économique et sociale qui frappe Marseille. »