SNCM : Au terme de 17 jours de conflit, la grĂšve est suspendue

Publié le 10 juillet 2014 à  17h50 - DerniÚre mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h56

Les navires de la SNCM reprennent le large
Les navires de la SNCM reprennent le large
En signe d'apaisement, les marins ont levĂ© mercredi soir le siĂšge du Kalliste, bateau de la MĂ©ridionale bloquĂ© Ă  quai depuis une semaine par du personnel grĂ©viste. Ce jeudi matin, le Kalliste a appareillĂ© pour Toulon oĂč il devait rĂ©cupĂ©rer du fret Ă  destination de la Corse (Photo Philippe MaillĂ©)
En signe d’apaisement, les marins ont levĂ© mercredi soir le siĂšge du Kalliste, bateau de la MĂ©ridionale bloquĂ© Ă  quai depuis une semaine par du personnel grĂ©viste. Ce jeudi matin, le Kalliste a appareillĂ© pour Toulon oĂč il devait rĂ©cupĂ©rer du fret Ă  destination de la Corse (Photo Philippe MaillĂ©)

«Les marins suspendent le mouvement», a annoncé la CGT, ce jeudi 10 juillet, et «la reprise sera effective à partir de 19 heures», est-il confirmé. Le conflit social au sein de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) menacée de redressement judiciaire a duré 17 jours.
Un compromis a Ă©tĂ© trouvĂ© avec l’État et l’actionnaire majoritaire Transdev, indique FrĂ©dĂ©ric Alpozzo, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral CGT Marins . La suspension du mouvement a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e Ă  l’issue d’une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă  huis clos Ă  laquelle ont assistĂ© plusieurs centaines de marins Ă  bord du Danielle Casanova.
Les marins ont pris cette dĂ©cision «à la quasi-unanimité», explique l’organisation syndicale. Le mouvement «ne peut ĂȘtre que suspendu, tant que le gouvernement n’apporte pas de solution pĂ©renne », prĂ©cise-t-il. Et de prĂ©venir: «Le prĂ©avis est retirĂ© mais si d’ici dĂ©cembre, aucune solution pĂ©renne n’Ă©tait trouvĂ©e, ce que nous ne souhaitons pas, il pourrait y avoir le dĂ©pĂŽt d’un nouveau prĂ©avis».
De son cĂŽtĂ©, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGT, reprĂ©sentant les sĂ©dentaires, Jean-François Simmarano, d’indiquer que les sĂ©dentaires ont Ă©galement dĂ©cidĂ© de reprendre le travail.
Les personnels Ă©taient appelĂ©s Ă  s’exprimer sur la reprise ou non du travail aprĂšs le «compromis» trouvĂ© mercredi entre les syndicats, l’État, et l’actionnaire majoritaire Transdev, qui exclut tout redressement judiciaire jusqu’Ă  la fin de l’annĂ©e.
Obtenu mercredi aprĂšs trois jours de discussions, le compromis consiste en un «relevĂ© de dĂ©cisions» et en un moratoire de plusieurs mois qui exclut dans l’immĂ©diat une procĂ©dure de redressement judiciaire pour la compagnie en difficultĂ©. Il dĂ©finit aussi la mĂ©thode pour construire l’avenir de la SNCM sur laquelle se sont accordĂ©s les nĂ©gociateurs. «Cette mĂ©diation aurait pu se tenir en une journĂ©e lundi, elle aurait pu se tenir bien avant mĂȘme le dĂ©but de la grĂšve, durant les prĂ©avis», regrette, Pierre Maupoint de Vandeul reprĂ©sentant de la CFE-CGC officiers.
Le PrĂ©sident du directoire nommĂ© le mois dernier par l’actionnaire Transdev, Olivier Diehl, s’est fĂ©licitĂ© dans un communiquĂ© de l’obtention d’un «accord de toutes les parties». Affirmant notamment qu’«il existe un avenir pour les activitĂ©s de la SNCM Ă  condition de porter un regard lucide sur sa situation et de prendre des dĂ©cisions courageuses».
En parallĂšle, le patron de Veolia Environnement, Antoine FrĂ©rot, a dĂ©clarĂ© ce jeudi sur BFM ĂȘtre prĂȘt Ă  cĂ©der pour un euro la participation au capital de la SNCM dĂ©tenue par Transdev, la coentreprise qu’il a formĂ©e avec la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations (CDC).
Patricia MAILLE-CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal