SNCM : le Tribunal de commerce se prononcera sur l’avenir de la Compagnie ce vendredi

Publié le 12 novembre 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Les salariés de la SNCM se sont rassemblés, ce mercredi après-midi, devant le Tribunal de commerce de Marseille qui examinait le dépôt de bilan de la compagnie. Le Tribunal a entendu le président du directoire de la SNCM Olivier Diehl qui a provoqué le dépôt de bilan la semaine dernière.
Après avoir écouté le président du directoire sur la situation de l’entreprise et la cessation de paiement provoqué par l’actionnaire principal, Transdev, le tribunal a mis sa décision en délibéré. Il rendra sa décision ce vendredi et la SNCM saura à ce moment là si elle est placée en liquidation ou en redressement judiciaire. Si le tribunal opte pour le redressement judiciaire, il fixera une période d’observation de 6 mois à un an pour trouver un repreneur. Le redressement devrait également s’accompagner d’un plan social qui concernerait plusieurs centaines d’emplois, sur les 1 600 que compte l’entreprise.
«Nous avons expliqué la situation de la SNCM, ses difficultés, et les motivations de notre demande de mise en redressement judiciaire», a précisé Olivier Diehl au sortir de l’audience. Ne niant pas le risque que le redressement judiciaire pouvait mener à la liquidation, il a estimé qu’il valait mieux «aller le plus rapidement possible pour trouver des solutions, plutôt que d’attendre d’être face au mur.»
Frédéric Alpozzo, secrétaire du syndicat CGT des marins d’affirmer que cette situation ne relève pas du commerce mais du pénal. «Un représentant du procureur est présent aujourd’hui. J’espère qu’il a écouté ce que nous dénonçons dans ce dossier notamment les malversations financières de la part des actionnaires et des dirigeants pour mettre la SNCM dans cette situation. Il faut aujourd’hui que cela cesse et que l’on sorte rapidement de ces procédures de redressement qui peuvent conduire à la liquidation pure et simple de l’entreprise avec des milliers de salariés et des entreprises qui en cascade vont disparaître».
Dans le même temps les élus communistes venus en nombre ont créé un «comité de soutien pour que « vivent la SNCM et le service public ». «L’objectif est de mobiliser les élus mais aussi la population qui n’a pas forcément conscience des conséquences d’un tel sabordage», explique Jean-Marc Coppola (PCF, FdG), vice-président du Conseil régional. «Cette initiative montre à la fois que la messe n’est pas dite. Une période de veille va permettre autre chose que la liquidation» Et de regretter que «l’on ne demande pas de comptes à Transdev sur sa gestion et le fait qu’Il n’a pas investi dans l’entreprise depuis des années». Et de fustiger «un système qui a mis en place un processus de casse du monopole public en 2006 sur la question qu’il n’y a pas d’entreprises concurrentes et créer des monopoles privés. Il y a l’enquête parlementaire sur Corsica Ferries dont le siège est en Suisse. On exige des comptes»
Patricia MAILLE-CAIRE

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