Publié le 19 septembre 2015 à 8h29 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h28
A l’occasion de la journée d’action du 19 septembre organisée dans les communes de France contre les baisses de dotation décidées par le Gouvernement, Sophie Camard, tête de liste des écologistes pour les élections régionales en Paca, exprime son opposition à cette «austérité imposée». La candidate avance : «La baisse prévue de la dotation de l’État aux collectivités territoriales est de 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017. Dès cette année 2015, la loi de Finances a baissé les dotations de 3,67 Milliards d’euros, à raison de 2, 071 pour les communes, 1, 148 pour le département et 451 Millions pour les Régions.» «Au niveau des communes rurales en particulier, poursuit-elle, cette coupe va avoir des conséquences graves sur leur investissement et sur le maintien de services publics locaux. Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 1e investisseur de la région, qui doit porter à l’avenir des politiques structurantes en termes de développement économique, de transition énergétique, de transport, et qui apporte un soutien au monde associatif, culturel et sportif de la région, les conséquences sont inquiétantes.»
Et d’insister :«Nous ne refusons pas de contribuer à l’effort budgétaire, s’il est équitable. Or, d’un côté le Gouvernement « offre » des dizaines de milliards de cadeaux aux très grandes entreprises avec le Pacte de Responsabilité, et de l’autre il baisse drastiquement les budgets des collectivités publiques. Quand les amis de M. Estrosi s’inquiètent de la baisse des crédits, c’est pour déplorer le manque à gagner pour les entreprises du bâtiment et les travaux publics. Nous voyons surtout de notre côté les conséquences en termes d’aide aux associations, aux petites entreprises innovantes, à la culture, aux écoles et aux lycées, à la petite enfance et aux aînés. Nous demandons au Gouvernement un moratoire sur les baisses de dotations aux collectivités territoriales, qui asphyxient l’investissement public. Au niveau de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, nos solutions : Une politique de soutien continu aux secteurs mis en « péril » par le retrait de l’État. Des économies réelles avec une critérisation des aides publiques octroyées aux entreprises. La fin de certaines dépenses du Conseil régional (grands stades, autoroutes, ITER, etc.). L’instauration, comme dans la plupart des pays européens, d’une véritable fiscalité écologique portant sur les secteurs les plus polluants. L’instauration d’une taxe poids lourds sur les flux internationaux de camions en Paca, ou une contribution équivalente des péages autoroutiers, reversée par l’État aux Régions. Il est grand temps».