Publié le 6 décembre 2017 à 16h19 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h49
La pauvreté n’est pas un crime, rappelle le mouvement Emmaüs
Aujourd’hui, 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec
moins de 964 euros par mois. L’impact de la crise économique et financière de 2008 a
violemment percuté la situation de nombreuses personnes et familles. Alors que la pauvreté augmente, une partie de plus en plus importante des ménages en
France s’enlise dans les difficultés jusqu’à se retrouver parfois à la rue.
«Jusqu’à présent, les pouvoirs publics ont trop souvent fait le choix de la pénalisation.
Pour exemple, 38 euros d’amende sont parfois demandés, pour avoir mendié, fouillé
dans les poubelles ou pour avoir occupé un bout de trottoir…», souligne le mouvement Emmaüs. Considérant : «Le traitement répressif de la misère est une réponse intolérable. L’espace public doit demeurer ouvert à tous. À un an des élections municipales, les maires de France doivent tout particulièrement faire preuve de solidarité envers les personnes en détresse : ils ont le pouvoir de changer les choses, ils ont les compétences pour le faire, ils ont le devoir d’y parvenir. Parce que ce ne sont pas les pauvres qu’il faut combattre, mais bien la pauvreté !»
Emmaüs France, Emmaüs Solidarité et la Fondation abbé Pierre s’engagent aux côtés de la FEANTSA (Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri, a été fondée en 1989 avec l’objectif de lutter contre l’exclusion sociale des personnes sans-abri ou menacées par le sans-abrisme) dans une action de sensibilisation du grand public et d’interpellation des pouvoirs publics pour que la pauvreté ne soit plus considérée comme un crime…
Anna CHAIRMANN