Publié le 29 janvier 2016 à 23h52 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 21h37
Caroline Pozmentier, vice-présidente de la région en charge de la sécurité a fait le point sur le volet sécurité du dossier TER. Elle met en exergue un réseau qui a enregistré «près de 7 000 faits de délinquance» sur l’année 2015. La répartition étant «quasi identique entre les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône» avec plus des deux tiers de ces actes commis sur ces deux départements. Sachant que la moitié des infractions se déroulent dans les gares, un tiers dans les trains et le reste sur les trajets.
«La sûreté, précise Caroline Pozmentier, est assurée par des agents de la Surveillance générale (Suge) (police ferroviaire de la SNCF ndlr), une équipe composée d’environ 150 personnes qui interviennent à la fois sur le réseau grande ligne, les TGV, les inter-cités, les TER et les gares». «Les objectifs affichés dans cet accord, ajoute-t-elle, sont de déployer les nouvelles technologies au service de la sécurité de tous mais aussi et surtout accroître la présence en gare et dans les trains». A ses yeux, le premier outil qui doit être renforcé c’est «la vidéo-protection». L’élue rappelle que les caméras permettent tout à la fois «de prévenir la commission des infractions mais aussi d’élucider rapidement les crimes et délits et ainsi neutraliser les auteurs». A ce jour, 40% du parc roulant est équipé de caméras. «Lors de la livraison des nouveaux matériel, 75 % du parc sera couvert, ce qui représentera près de 1 500 caméras. Parallèlement, 20% des gares sont sécurisées en vidéo-protection, mais ces caméras ne sont pas visualisées en temps réel.»
«Le protocole établit donc, selon l’élue «de constituer rapidement, avant l’Euro 2016 un centre de supervision à la gare Saint-Charles à Marseille et un à Nice Ville. Coût de l’opération pour ces deux centres, 280 000 euros pour des équipements qui devraient fonctionner au plus tard début juin 2016.»
Et de s’inscrire dans les partenariats «avec les forces de l’ordre pour renforcer les réquisitions d’images qui permettent les élucidations. Il est aussi important de déployer les outils permettant des renvois d’images en temps réel vers les centres de supervision afin d’avoir une meilleure réactivité». Enfin, un travail est engagé avec les pôles de compétitivité pour permettre de renforcer le recours aux nouvelles technologies : applicatifs, portiques, logiciel embarqué… «Les nouvelles technologies doivent être mises au service des agents qui assurent la sécurité des quelques 100 000 usagers par jour qui prennent le TER».
«Ces équipes pluridisciplinaires seront déployées d’ici septembre 2016»
Dans ce cadre le protocole prévoit la constitution d’une équipe pluridisciplinaire composée «d’une centaine d’agents» chargées de renforcer la présence dans les gares, sur les quais mais aussi dans les trains. Ces équipes de sécurité régionales dédiées sur les lignes TER permettront d’accroître la présence : de policiers pour sécuriser, de contrôleurs pour vérifier la validité des titres et d’agents d’escale pour renseigner les usagers. «Ces équipes pluridisciplinaires seront déployées d’ici septembre 2016» le temps de procéder aux recrutements et aux formations. Ces agents seront également en charge du fonctionnement des portiques une fois installée. Entièrement dédiés sur le réseau TER, ils seront répartis entre Marseille et Nice «mais pourront intervenir indifféremment sur l’un ou l’autre réseau en cas de besoin». «Concernant les portiques de sécurité, précise Guillaume Pépy, il en existe, en expérimentation depuis 6 semaines pour le Thalys. L’essai est plutôt concluant pour le moment sachant qu’un groupe d’experts travaille sur la question de la sécurité puisque, à côté de ces équipements nous avons mis en place une équipe de contrôle qui permet de lutter à la fois contre la fraude et pour la sécurité».
Michel CAIRE