Publié le 30 décembre 2020 à 16h39 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h23
Les voyages forment la jeunesse… Les voyages en train de nuit encore plus ! Les nostalgiques vous le diront : il régnait une atmosphère très particulière dans ces wagons où le temps de parcours s’écoulait sans que l’on s’en rende vraiment compte… Jusqu’en 2016, il était donc possible de traverser la France et l’Europe dans ces convois nocturnes.
Plus que 2 lignes de nuit en France
En 2016, la SNCF a pris la décision de supprimer la plupart des convois, jugés trop couteux. Aujourd’hui, il ne reste que deux lignes au départ de la gare de Paris-Austerlitz. La première file vers les Alpes et dessert Briançon, tandis que l’autre traverse la France, se sépare en trois, pour desservir Rodez, Cerbère et Latour-de-Carol via Toulouse et Perpignan. Au total, pas moins de 430 000 passagers se laissent tenter, tous les ans, par le côté romantique de ce type de voyage.
Un mode de transport bien plus respectueux de l’environnement
Pour beaucoup, cette suppression progressive était totalement incompréhensive, au regard des problématiques environnementales. En effet, en comparaison à l’avion, la voiture ou au camion, le train est sans conteste le moyen de transport le plus écologique, celui qui produit le moins de gaz à effet de serre. Ainsi, il serait 27 fois moins polluant que l’avion, d’après un calcul des données de la Base Carbone de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), et émet dix fois moins de CO2 que le même trajet en voiture. Rien d’étonnant que les partisans de la planète se réjouissent grandement du retour annoncé des trains de nuit.
Treize lignes nocturnes prévues dont une à Nice
Quatre compagnies européennes ont donc décidé de faire machine arrière toute. Après la fermeture progressive de petites lignes et la suppression de la quasi-totalité des trains de nuit, décision a été prise d’ouvrir six grandes lignes transfrontalières. Treize lignes de nuit devraient voir le jour ou être restaurées d’ici quatre ans partout en Europe. Elles permettront de relier des villes comme Berlin, Barcelone ou Vienne. Si dans un premier temps, la France n’est pas encore, officiellement, incorporée dans ce grand plan ferroviaire nocturne, il est important de noter qu’un Paris-Nice et un Paris-Tarbes sont également à l’étude pour 2022. On ne peut que se réjouir de cette initiative, tant le maillage ferroviaire intense permet de relier physiquement entre eux des pays aux cultures diverses. Une aubaine pour les jeunes aventuriers, de plus en plus réticents à prendre l’avion pour des courtes ou moyennes distances.
Fabian FRYDMAN