Transferts, variants, vaccination, AstraZeneca… Olivier Véran plante son décor hebdomadaire

Publié le 11 mars 2021 à  20h54 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h29

La situation sur le front de l’épidémie de Covid-19 est « tendue et inquiétante », mais elle reste très hétérogène d’une région à l’autre, a déclaré, ce jeudi 11 mars 2021, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le seuil des 4 000 malades du Covid-19 en réanimation a été de nouveau dépassé, a précisé le ministre lors de son point hebdomadaire sur l’épidémie. C’est une première depuis fin 2020.

Olivier Véran ministre de la santé (Photo capture d'écran)
Olivier Véran ministre de la santé (Photo capture d’écran)

La situation reste «très hétérogène » d’une région et d’un département à l’autre, trois régions continuant de concentrer les inquiétudes (Hauts-de-France, Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur), a ajouté Olivier Véran. Il est également précisé que le taux d’incidence est de 44 pour 100 000 habitants dans les Pyrénées-Atlantiques, il est de 472 dans les Alpes-Maritimes. «Une approche régionalisée est plus que jamais pertinente», préconise le ministre de la santé. «La pression hospitalière va continuer à monter», a également indiqué le ministre, qui a assuré que dans ce cadre le gouvernement mobilisait au maximum le système de santé.

Vers des transferts massifs de patients ?

Face à cette tension dans les services de réanimation, les autorités sanitaires se préparent à transférer «des dizaines, voire des centaines» de patients atteints de Covid-19 d’Île-de-France vers d’autres régions, a signalé Olivier Véran qui ajoute: «L’incidence en Île-de-France est très préoccupante, notre inquiétude se porte particulièrement en réanimation. Toutes les 12 minutes, un Francilien est accueilli en réanimation. Un seuil critique pourrait être atteint à la fin du mois de mars». Le ministre de la Santé avoue : «Nous ne savons pas quand et où se situe le pic épidémique. Si la tendance se poursuit à ce niveau et à ce rythme, alors nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour freiner l’épidémie».

Les variants sont plus contagieux et plus dangereux

Sur les variants en France, Olivier Véran indique : «Les variants sont plus contagieux et plus dangereux, ils sont à l’origine de formes plus graves, ce qui explique les cas importants d’hospitalisations en réanimation. Le variant anglais représente plus des deux-tiers des contaminations en France». En revanche, ajoute-t-il : «La part des variants brésilien et sud-africain est bien maîtrisée, elle est estimée à près de 6% des cas positifs en France».

Plus de quatre millions de Français ont reçu une première injection

Concernant la campagne de vaccination, le ministre de la Santé insiste «Il est primordial de vacciner les personnes âgées et les plus fragiles». Annonce qu’«en 24 heures 286 000 Français ont reçu une dose de vaccin, c’est un record». Et rappelle que «le week-end dernier, nous avons pu proposer à 500 000 Français des vaccins qui restaient non utilisés». Aujourd’hui, plus de quatre millions de Français ont reçu une première injection, et deux millions on pu bénéficier des deux doses.

760 000 doses arrivent aujourd’hui et demain pour les médecins

«760 000 doses arrivent aujourd’hui et demain et seront livrées aux médecins pour honorer les rendez-vous qui étaient prévus la semaine prochaine. Mais nous aurons peu de doses AstraZeneca les trois prochaines semaines», avance le ministre qui explique: «Il faudra donc adapter les livraisons des vaccins chez les médecins et les pharmaciens. Notre objectif avant tout c’est d’aller vite et de protéger l’ensemble des Français». Olivier Véran annonce encore que «début avril, nous recevrons 1,9 million de doses Pfizer par semaine, plus de vaccins Moderna et d’autres vaccins. Cela va nous permettre d’obtenir des quantités très importantes. On articulera cette capacité vaccinale entre les centres de vaccinations et la médecine de ville.»

il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca

Sur le vaccin AstraZeneca, Olivier Véran déclare: «J’ai saisi l’Agence nationale de sécurité du médicament dès ce midi, cela cette instance, il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca : sur 5 millions d’Européens, 30 ont développé des troubles de la coagulation. Des enquêtes sont en cours, mais il n’y a pas de sur-risque».
Patricia MAILLÉ-CAIRE

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