Transport Bouches-du-Rhône : renforcement des lignes du réseau Cartreize sur les zones d’activités

Publié le 6 octobre 2014 à  22h56 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h22

Une enquête récente confirme que 40% des 10 millions de voyageurs qui utilisent le réseau Cartreize sont des salariés. Fort de ce constat, et parallèlement à l’extension des zones d’emploi Henri Fabre à Marignane, Les Paluds à Aubagne et Athélia à La Ciotat, nombre de lignes ont été restructurées pour améliorer les liaisons entre les grands centres urbains et ces zones d’activités. Entretien avec Grégory Vendeville, directeur adjoint des transports au Conseil général des Bouches-du-Rhône

Grégory Vendeville (Photo P.M-C.)
Grégory Vendeville (Photo P.M-C.)

Destimed: Quelles sont vos sources pour adapter le réseau dans ces différents secteurs d’activité ?
Grégory Vendeville:La demande est assez structurée dans ces secteurs. On a de plus en plus d’associations de zones qui ont déployé des Plan de déplacements inter-entreprises (PDIE) qui regroupent les entreprises pour essayer d’exprimer un besoin des salariés en matière de transports publics. Grâce à ces éléments d’enquêtes, de diagnostic, on a adapté notre service, renforcé et créé des lignes.

Quelles lignes par exemple ?
La ligne 72 La Ciotat-Aubagne-Aix qui a été totalement restructurée pour offrir aux salariés d’Aix, qui viennent travailler sur la zone des Paluds, la possibilité de venir tous les matins et repartir le soir, ce qui n’était pas le cas avant. C’était une ligne plutôt destinée à récupérer les étudiants d’Aubagne et de la Ciotat pour les amener sur les universités d’Aix. Et dans l’autre sens, l’offre n’était pas très conséquente. On a symétrisé la ligne en conservant les étudiant et, en plus, on a mis les moyens dans l’autre sens ce qui permet aux salariés d’arriver à des horaires de travail sur la zone des Paluds depuis Aix-en-Provence et aussi du secteur de la Destrousse. On a une adaptation sur le secteur de La Ciotat afin de commencer à desservir la zone d’Athélia à l’entrée de la commune. On a renforcé également la ligne directe Salon-Aix-en-Provence qui marche très bien avec énormément de demandes. Ce sont des choses que l’on va continuer à développer. Alors que la majorité de notre clientèle, il y a quelques années, était tournée vers les étudiants, les dernières enquêtes montrent que l’on a maintenant une clientèle de salariés plus importante dans nos autocars et nos navettes.

Cela veut dire que les salariés privilégient de plus en plus les transports en commun?
Oui, quand ils sont bien adaptés. Il s’agit de répondre aux bons horaires, avoir les bons cadencements avec un bon niveau de confort. C’est un peu les axes que l’on a menés depuis quelques années avec nos différents transporteurs.

Et en chiffres, qu’est-ce que cela représente ?
On a atteint notre 10 millionième passagers en un an, ce qui représente 5% de croissance par an sur notre réseau Cartreize. Avec des navettes qui fonctionnent très bien comme Aix-Marseille qui remporte toujours la palme avec plus 2,3 millions de passagers sur une année. Des navettes qui progressent, comme les navettes alternatives des Paluds. Toute notre politique des navettes, directes par autoroute, porte ses fruits. Un petit trop par moment puisque cette année on a des problèmes de saturation sur certains départs.

Et comment comptez-vous pallier cette situation ?
On est en train de regarder pour rajouter des véhicules, des horaires, pour ne pas laisser les gens sur le quai à attendre la navette suivante.

Des nouveautés sont-elles prévues au niveau des services ?
Une information en temps réel des horaires de passage est prévue cette année, comme cela existe déjà dans les transports à Marseille. On prévoit également le téléchargement des contrats par Internet. On travaille à des services annexes pour simplifier l’accès au transport.

Qu’en est-il des tarifs?
Le département contrairement à d’autres départements voisins n’a pas souhaité partir sur une tarification unique. Cela reste des tarifications en fonction des lignes. Pour les jeunes, il y a une tarification attractif un Pass 2 € pour voyager 24 heures et des abonnements déclinés à 21€ le mois. Pour les seniors de plus de 65 ans le tarif est à 1,5€. Ce qu’il faut savoir c’est que l’on propose des abonnements combinés qui portent le trajet en moyenne à 2€ le trajet. Des combinés qui permettent, par exemple, avec la même carte de prendre indifféremment un bus à Aix, le car et un bus à Marseille.

On parle aussi de projets avec la SNCF ?
On a deux expérimentation en cours avec ZOU Alternatif avec la Région Paca, sur Aix-Marseille et Aubagne-Marseille. Des titres commercialisés par la SNCF qui permettent sur ces abonnements ou cartes multivoyages de prendre le bus, le car, le train en fonction de la circulation. Des alternatives intéressantes qui sont actuellement testées. On va bientôt évaluer ce dispositif pour savoir si on le pérennise.
Patricia MAILLE-CAIRE

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