Publié le 29 novembre 2023 à 9h38 - Dernière mise à jour le 30 novembre 2023 à 20h10
Je suis un homme issu de la société civile, engagé en politique, pragmatique et comme vous, amoureux de Marseille. Cela fait des années que je soutiens le développement de notre ville et que je cherche à améliorer le quotidien de chaque habitant, en ma qualité d’entrepreneur et Président de la CPME Sud. Depuis mon élection en tant que conseiller municipal et régional, cette volonté s’est également muée en actions politiques afin que Marseille puisse continuer à rayonner. Force est de constater aujourd’hui que contrairement à ce qui est annoncé dans le bilan de mi-mandat de la municipalité, nous observons une dégradation de notre belle ville.
Marseille s’enfonce malheureusement progressivement dans la pauvreté et l’insécurité. A l’opposé de ce qu’affirme le Maire, beaucoup de Marseillais parlent de quitter Marseille ; pour leur avenir et pour leurs enfants. Face à ce constat désastreux, nous ne devons pas avoir peur de nous lever et dresser le vrai bilan de la municipalité.
Tout d’abord, nous assistons depuis trois ans à une baisse de la délivrance des permis de construire, due à une politique dogmatique. Cela a conduit une grande partie des professionnels à fuir Marseille alors que la ville a grandement besoin de logements et en particulier de logements sociaux. Cette pénurie entraîne naturellement une augmentation des prix de la cité phocéenne. Cette inaction concernant l’habitat, a poussé la ministre de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, à reprendre la main avec l’État pour accélérer sur ce sujet. Car cette politique irresponsable met en danger l’économie, notamment dans le secteur du bâtiment et dans tous les emplois qui y sont associés. Ce dogmatisme, que nous avons combattu inlassablement, a conduit à la démission en mai dernier de l’adjointe à l’urbanisme.
Pour autant, nous constatons aujourd’hui que rien n’avance. Le Printemps marseillais a fait de l’habitat indigne, un sujet majeur de sa politique, mais tous les Marseillais peuvent voir que rien n’a avancé trois ans après son arrivée à la mairie. Même à la rue d’Aubagne, qui était son cheval de bataille, tout reste à faire et la population du quartier de Noailles a exprimé son exaspération envers la municipalité face à des années d’abandon, notamment lors des commémorations du 5 novembre dernier en se dissociant de la mairie.
Concernant la sécurité à Marseille, il s’agit d’une compétence régalienne de l’État, avec qui on peut partager ce constat : la ville a été le théâtre d’affrontements urbains d’une violence sans nom et continue encore d’être le cœur de règlements de comptes et autres vols, agressions et meurtres. Devant tant d’insécurité, les Marseillais sont en droit de se demander ce que fait la mairie et la police municipale. Alors que le conseil régional a proposé son aide pour installer des nouvelles caméras de surveillance, la mairie persiste et signe en refusant cette main tendue. Aujourd’hui, la cité phocéenne est une ville livrée aux guérillas urbaines pendant que la municipalité ferme les yeux et prétend que la ville n’a jamais été aussi sûre ; un lieu « où il fait bon vivre pour toutes et tous ». Mais nous, citoyens engagés pour Marseille, nous observons tous les jours ce déclin. Il est grand temps que la Mairie prenne ses responsabilités et accepte l’aide des différentes collectivités, afin de mettre Marseille et ses habitants en sécurité. Car c’est notre droit le plus naturel.
Un autre facteur d’insécurité que la ville a décidé d’imposer récemment est la salle de shoot boulevard de la Libération. L’annonce de cette salle de shoot a surpris les habitants de ce quartier qui dénoncent une décision arbitraire, qui fait suite à un manque de concertations. Je les soutiens pleinement car ce lieu, situé entre plusieurs écoles, met en danger la sécurité des enfants.
Ensuite, il est nécessaire de reconnaître que les commerçants sont le fondement économique de Marseille. Or, aujourd’hui le commerce local est abandonné et les commerçants sont délaissés. Beaucoup sont en danger et plusieurs ont déjà baissé les bras. Mais le commerce c’est le lien social ! Il est essentiel de soutenir ces acteurs économiques qui forment le noyau dur du dynamisme de notre belle ville et de notre région. C’est cette activité économique qui constitue le cœur battant de Marseille et d’une grande partie des relations entre ses habitants.
Marseille est une ville touristique qui permet de faire vivre plusieurs milliers de Marseillais. On constate que la Mairie, au travers de ses actions, n’aide pas à la valorisation de ce secteur en s’attaquant aux croisières. Il est évident par ailleurs que l’action publique doit aller dans le sens d’une réduction des émission carbones, et sur ce point il est à noter que l’électrification des ports a été réalisé par la Métropole et la Région dès 2019, avec un soutien très tardif de la Mairie en 2023. Il est essentiel de soutenir le tourisme de croisière puisque ce sont 2,5 millions de croisiéristes en moyenne qui viennent dépenser à Marseille chaque année. Cela génère plus de 2 000 emplois directs et 375 millions d’euros par an.
Sur le tourisme d’affaire, on retrouve encore une fois beaucoup d’amateurisme et l’appel d’offre de la Safim (Foire Internationale de Marseille) en est une parfaite illustration. Cet appel d’offre, qui avait pour but de remettre un nouvel opérateur aux commandes de la SAFIM, a été rendu caduc à la suite d’un défaut dans la rédaction de l’appel d’offre. Une nouvelle incompétence qui s’ajoute à une liste déjà trop longue… Dans la même catégorie, on retrouve le Palais du Pharo, un centre de congrès mondialement connu, mais laissé à l’abandon avec une direction générale et une direction technique désorganisées. C’est l’ensemble du secteur touristique qui montre son inquiétude face à un avenir plus qu’incertain.
Citoyen engagé pour Marseille, je le dis, cette façon de faire de la politique au travers d’actions de communications vides et incessantes, ne mène à aucune action concrète qui permettrait aux Marseillais de se loger, de vivre en sécurité et d’avoir un emploi. Ce n’est pas une bonne manière de gouverner et de faire grandir Marseille. Nous savons que des dizaines de milliers de Marseillais n’ont pas de travail aujourd’hui. Et ce n’est pas en détériorant le commerce, le tourisme, l’économie, qui sont des fleurons de notre capitale régionale, que nous allons solutionner les problèmes de société, d’insécurité ou encore de logements.
Voici la vision d’un entrepreneur politiquement engagé pour Marseille, car je sais que tous ensemble nous pouvons faire entendre notre voix et empêcher le déclin de notre ville.