Publié le 17 novembre 2022 à 9h52 - Dernière mise à jour le 8 décembre 2022 à 16h06
Parmi les dispositifs favorisant la mobilité internationale des jeunes, le Volontariat international en entreprise (V.I.E) est aujourd’hui très plébiscité, avec plus de 1 000 départs par mois, soit plus qu’avant le début de la crise sanitaire. Le V.I.E permet aux jeunes (entre 18 et 28 ans) ressortissants de l’Union Européenne d’effectuer une mission de 6 à 24 mois pour le compte d’une ou plusieurs entreprise(s) française(s) à l’international. D’après une étude réalisée par l’ EDHEC NewGen Talent Centre et Business France auprès de 3 800 V.I.E, 3 sur 4 considèrent le dispositif comme un accélérateur de carrière et 92% d’entre eux ont trouvé un emploi dans les 6 mois suivants leur mission.
Tremplin professionnel pour les jeunes
Ce Volontariat international en entreprise permet aux jeunes de commencer leur carrière par une expérience à l’étranger, le plus souvent dans un poste à responsabilités. Véritable tremplin professionnel, le dispositif permet de développer des compétences techniques et linguistiques sur le terrain et de se constituer un réseau professionnel important. Thomas Gauquelin, ancien Volontaire temps partagé au Mexique évoque «une expérience géniale et un excellent tremplin professionnel. C’est une superbe opportunité pour partir à l’étranger dans de bonnes conditions, d’occuper un poste à responsabilités en étant encadré».
Les entreprises employant des V.I.E sont de plus en plus nombreuses, les missions comme les secteurs d’activité sont très variés, ce qui permet à tous types de profils de représenter une entreprise à l’international et d’exporter les produits et le savoir-faire français. Les expériences à l’étranger, valorisées par les recruteurs, favorisent l’employabilité des jeunes à leur retour de mission et leur permettent de profiter de belles opportunités professionnelles et perspectives de carrière.
Un accélérateur de développement pour les entreprises
Dans un contexte où de plus en plus d’entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement, ce dispositif est une solution pour attirer de jeunes talents. Porté par Business France, il permet aux entreprises de recruter un jeune qualifié et de développer leurs activités export. Idéal pour tester un marché ou renforcer son implantation à l’international, le contrat V.I.E présente une faible prise de risque pour l’entreprise.
Frédéric Ruffé, Directeur Commercial Export & Innovation, Ovinalp explique qu’il s’agit d’un «projet performant»: «Un V.I.E bien accompagné permet de réaliser de belles choses commercialement et d’optimiser sa puissance commerciale.» .
En adéquation avec les envies des nouvelles générations qui souhaitent plus d’autonomie et de flexibilité, le V.I.E répond aux attentes des jeunes en termes de mobilité et de liberté géographique. Parfois utilisé comme un outil de pré-recrutement, il renforce l’attachement des jeunes à l’entreprise : toujours selon le rapport de l’EDHEC et Business France, parmi les V.I.E interrogés, 1 jeune sur 2 a choisi de poursuivre sa carrière professionnelle dans l’entreprise pour laquelle il était en mission. Ce qui motive leur choix de rester ? Les missions, le cadre et les conditions de travail, le développement des compétences, l’ambiance et l’adhésion aux valeurs et à la culture de l’entreprise.
Le dispositif V.I.E en Région Sud
Provence-Alpes-Côte d’Azur est la première région à avoir soutenu le V.I.E. En 34 ans, ce sont quelque 500 entreprises de la Région qui ont bénéficié d’un financement de leur projet V.I.E. À ces aides s’ajoute, et ce jusqu’à fin décembre, le Chèque Relance V.I.E, mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises souhaitant recruter un volontaire.
Loïc Bonnardel est Délégué général de l’Imed, vice-président du Club V.I.E – Conseiller du Commerce Extérieur de la France