Publié le 24 septembre 2017 à  9h57 - DerniÚre mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46
Les rĂ©quisitions viennent de tomber et elles ne surprennent que ceux nâayant pas la capacitĂ© de comprendre que leur lourdeur nâest que la consĂ©quence de faits extrĂȘmement graves. De douze mois ferme Ă huit annĂ©es dâemprisonnement ont Ă©tĂ© requis par le ministĂšre public pour sanctionner des andouilles au quotient intellectuel de lapin dâĂ©levage, oui je dis bien dâĂ©levage en opposition avec celui de Garenne dotĂ© lui dâun QI supĂ©rieur puisquâil doit Ă©viter les chasseurs et trouver seul de quoi se sustenter. Ce nâest pas chose aisĂ©e ⊠Donc, ces Ăąnes bĂątĂ©s ont Ă©tĂ© jugĂ©s pour avoir incendiĂ© une voiture de police, lancer des projectiles ayant pu entraĂźner de lourdes blessures et enfin incendiĂ© ladite voiture en dissimulant, en preuve de leur courage, bien Ă©videmment leurs visages derriĂšre des cagoules. Mais voilĂ malgrĂ© leurs doses de conneries ils ont Ă©tĂ© jugĂ©s et vont certainement ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s pour les faits prĂ©citĂ©s pour peut-ĂȘtre aussi leur permettre de rĂ©flĂ©chir Ă ce quâune foule peut gĂ©nĂ©rer, ce que lâanonymat peut engendrer et oĂč les rĂ©flexions limitĂ©es peuvent conduire.
A la lecture des comptes rendus des audiences on rĂ©alise que ces ensuquĂ©s nâont finalement aucune raison lĂ©gitime de sâĂȘtre conduits ainsi. Petits bourgeois pour la plupart et bien insĂ©rĂ©s socialement, ils ne peuvent pas non plus Ă©voquer une haine de la police ancrĂ©e dans leurs gĂȘnes Ă la suite de multiples contrĂŽles au faciĂšs quâils auraient subis. Non rien de tout cela, juste une colĂšre contre une loi, juste des indices justifiant, au moins pour eux, ce dĂ©ferlement de violence. Un des leurs a affirmĂ© que la police Ă©tait violente et quâil avait assistĂ© Ă une charge de CRS sur des manifestants pacifiques. Sans doute devait-il regarder ses chaussures de peur de croiser les regards du tribunal en affirmant cette bĂȘtise, sans doute devrait-il avoir honte de lui en jugeant les CRS violents alors que ses propres actes auraient pu tuer un policier pour le coup pacifique. Un autre a prĂ©sentĂ© des excuses minables Ă ce jeune policier battu par un manche Ă balai. Des excuses bien dĂ©risoires lorsque lâon sâest ainsi conduit.
La semaine fut chargĂ©e en informations policiĂšres et plutĂŽt que de faire un choix sur une info Ă traiter jâai optĂ© pour une chronique exhaustive.
La deuxiĂšme information met en avant ces 2 000 CRS sâĂ©tant fait placer en arrĂȘt maladie pour protester contre une taxation de leur indemnitĂ© journaliĂšre d’absence temporaire (IJAT) jusquâalors exonĂ©rĂ©e de tous prĂ©lĂšvements et notamment de la CSG.
Cette épidémie frappa les compagnies le jour de mobilisation des syndicats pour protester contre les ordonnances de la loi travail signées par le Président de la République.
Lorsquâon compare ce moyen de protester Ă celui utilisĂ© par les policiers «ordinaires» le week-end prĂ©cĂ©dent et nâĂ©tant parvenus Ă mobiliser quâune petite soixantaine de pĂšlerins sur le Vieux Port, on est en droit de sâinterroger et de revoir les moyens dâaction pour que les revendications soient entendues puisque les casquĂ©s ont Ă©tĂ© entendus et la rĂ©forme mis en attente.
AprĂšs les 5 euros des APL, voilĂ que notre PrĂ©sident jupitĂ©rien sâattaque aux oboles versĂ©es aux serviteurs de lâĂtat qui, depuis des mois reçoivent sur la tĂȘte insultes et projectiles en tout genre pour sĂ©curiser les centres de nos villes que les prĂ©cĂ©dents ministres de lâIntĂ©rieur sâĂ©taient Ă©vertuĂ©s Ă abandonner. Allez comprendre comment fonctionne un cerveau prĂ©sidentiel pour accumuler autant de bourdes en si peu de temps âŠ
La troisiĂšme information policiĂšre qui a fait couler beaucoup dâencre est celle concernant notre amie Sandra Bertin, Fliquette municipale de Nice investie dâune mission divine, ayant dĂ©posĂ© une plainte contre lâancien ministre de lâIntĂ©rieur. Au grand dam des internautes sâĂ©tant fĂ©licitĂ©s de la relaxe de Sandra, jâai le regret de leur dire que la dĂ©cision de justice met en Ă©vidence des interprĂ©tations de la jeune femme lâa faisant passer ⊠au minimum pour une incapable et au pire pour une andouille !
Mais cela reste marginal puisque dans cette affaire il ne faut pas perdre de vue quâelle est sur fond du drame du 14 Juillet sur la promenade des Anglais oĂč 86 personnes trouvĂšrent la mort. Câest bien Ă elles quâil faut penser plutĂŽt que de laver son linge sale sur fond de passion immodĂ©rĂ©e pour le maire de la capitale de la CĂŽte dâAzur. Bref, une belle maniĂšre de faire perdre son temps Ă la justice qui, comme nous le savons tous a du temps Ă perdre pour gĂ©rer les problĂšmes dâego dâune fliquette frustrĂ©e de nâĂȘtre que territoriale !
Je me dois de terminer ma chronique en Ă©voquant ce qui constitue, Ă mes yeux, la pire information de la semaine et jâai du relire Ă plusieurs reprises lâarticle de presse la relatant afin de vĂ©rifier quâil ne sâagissait pas dâune blague. Le journal que je lisais Ă©tait des plus sĂ©rieux et nous sommes encore bien loin du 1er Avril. Lâinfo Ă©tait donc rĂ©elle et je dus commander un second cafĂ© pour comprendre que la Russie venait de faire Ă©riger une statue en lâhonneur et Ă lâeffigie de MikhaĂŻl Kalachnikov dans le centre de Moscou. Sept mĂštres cinquante de haut, toute en bronze elle y reprĂ©sente lâinventeur de cette saloperie ayant tuĂ© des millions dâinnocents et ayant traversĂ© tous les conflits de par le monde. Vous voyez mĂȘme vous vous ĂȘtes choquĂ©s ⊠?
Câest ainsi que va la vie dans ce monde totalement fou oĂč les AmĂ©ricains vont faire pĂ©ter les CorĂ©ens, ou lâinverse, sous le regard des Français recentrĂ©s sur leurs APL, leur pinard et leur camembert.
HĂ© oui chacun ses prioritĂ©s âŠ
Marc La Mola [[Marc La Mola a Ă©tĂ© flic durant vingt-sept annĂ©es. AprĂšs des dĂ©buts Ă Paris, il rejoint sa ville natale, Marseille et choisit les quartiers Nord pour y exercer. Câest aussi lĂ quâil a grandi. Officier de Police Judiciaire, Ă la tĂȘte dâun groupe dâenquĂȘte de voie publique, il a traĂźnĂ© dans ces quartiers pour en mesurer les maux. Il a touchĂ© du doigt la misĂšre et la violence de ces secteurs de la Ville. Marc La Mola a sans doute trop aimĂ© son mĂ©tier et câest en 2013 quâil dĂ©cide de mettre un terme Ă sa carriĂšre. Il retourne Ă la vie civile pour Ă©crire. Il est aujourdâhui auteur, romancier et scĂ©nariste. Chez Michalon Ăditions il a publiĂ© : «Le sale boulot, confessions dâun flic Ă la dĂ©rive», «Un mauvais flic, lettre ouverte Ă Manuel Valls», «Quand jâĂ©tais flic âŠÂ». Ces trois tĂ©moignages relatent les moments forts de sa carriĂšre et ses diffĂ©rentes prises de position. Câest chez ce mĂȘme Ă©diteur quâil publiera en mars 2017, «Police, Grandeur et DĂ©cadence» dans lequel il explique comment la police en est arrivĂ©e Ă descendre dans la rue pour manifester son mĂ©contentement. Il est encore romancier. Il publie chez Sudarenes Ăditions un polar Ă lâaccent Marseillais, «Le sang des fauves». En juin 2017 le personnage de ce premier polar reprend du service dans «Vallis Clausa», deuxiĂšme volet des enquĂȘtes de son personnage Randy Massolo, un flic torturĂ©. Il est aussi scĂ©nariste et a signĂ© lâĂ©criture de plusieurs synopsis optionnĂ©s par des maisons de production. Il enseigne Ă©galement lâĂ©criture de scĂ©narios Ă lâĂcole supĂ©rieure du cinĂ©ma Cinemagis de Martigues (13)]]