Yarden, Shiri, Ariel et Kfir Bibas, vous êtes notre famille, car il n’y a pas que les liens du sang. Depuis le 7 octobre vous avez connu l’enfer, de l’enlèvement jusqu’aux tunnels du Hamas. Et chaque jour nous avons prié pour votre libération.
Comment peut-on s’en prendre à des enfants de 4 ans et 8 mois,
Et torturer un père et une mère qui à chaque instant craignent de les voir dépérir ?
Par ce supplice, ils ont assassiné la paix !
Il n’est pas un foyer en Israël qui n’ait vécu ce drame comme s’il était le sien.
Chaque appelé, chaque réserviste espérait vous délivrer,
Et vaincre ceux qui avaient commis ce crime contre l’humanité.
Pourtant, il s’en est trouvé de par le monde pour glorifier les bourreaux
Et lacérer avec férocité vos affiches.
Par cette complicité, ils ont assassiné la paix !
Ailleurs aussi, les gens de bien, juifs et non juifs,
Ont vécu ce calvaire comme s’il était le leur.
On ne peut rester indifférent à votre sort si l’on est un être humain véritable.
Brisant toutes les digues, la haine la plus hideuse vous a choisi comme exutoire,
Les tenant d’un génocide inventé avaient un agenda politique à tenir.
Par cette falsification de l’histoire, ils ont assassiné la paix !
Privés, de lumière, de soin et de nourriture,
Vous avez subi les tortures des geôliers et la morsure des rats.
Contre des Kalachnikov, Kfir et Ariel, vos petits bras amaigris ne pouvaient rien.
Mais chaque souffle, chaque pensée, chaque soutien extérieur était une victoire.
Sans égard pour vous ni pour leur propre peuple, les terroristes, eux, ne manquaient de rien.
Par cette cruauté, ils ont assassiné la paix !
Un théâtre de l’horreur, avec ses mises en scène macabres, a remplacé les combats.
Jusqu’au dernier moment personne ne sait qui sera libéré,
Aussi, dans le cortège des rescapés submergés par des hommes en armes,
Nous vous cherchons vainement du regard.
Ayant conduit Gaza au désastre, les tortionnaires jouent une dernière fois avec leurs victimes.
Par leur folie meurtrière, ils ont assassiné la paix !
Yarden, tu as été libéré, laissant derrière toi tes deux enfants et ton épouse.
Sans savoir le sort qu’il leur est réservé, il ne reste que l’espoir, jusqu’au dernier instant.
Puis la terrible nouvelle,
Ces petits visages aux boucles rousses et leur maman ne reverront jamais la lumière du jour.
Leurs dépouilles seront échangées contre des assassins prêts à recommencer.
Par ce troc infâme, ils ont assassiné la paix !
Ce sont les larmes mêlées de haine que j’ai écrit ces lignes.
A chaque mot, elle gagnait en intensité, à la mesure de mon impuissance face aux événements.
Une rage sourde devant tant d’injustice, alors que les salauds paradent sur le cadavre des justes.
Ni pardon, ni oublie mais surtout ne pas leur ressembler.
Shalom, en hébreu, ce n’est pas que la paix, c’est la complétude, l’achèvement, c’est aussi un des noms de Dieu.
Ils ont tout fait pour assassiner la paix, mais le Shalom ne dépend pas d’eux !
