Le 7 octobre 2023, le monstre hideux de l’antisémitisme a été libéré. Depuis le pogrom jusqu’aux scènes macabres de libération des otages, le Hamas tend au monde un miroir déformant, celui de la haine qui risque de nous submerger tous. « Je cherche l’Humanité[1] » !
![Destimed hagay sobol photo 3](https://www.destimed.fr/wp-content/uploads/2023/03/hagay_sobol_photo-3.jpg)
Chaque jour, les limites de l’horreur sont repoussées.
80 ans après la libération d’Auschwitz, ce sont d’autres visages émaciés,
Celui des ombres rescapées des tunnels du Hamas.
Maintenus près de 500 jours dans des conditions infâmes,
Les innocents sont échangés au compte-goutte contre des machines à tuer.
A Gaza comme hier à Therezienstadt[2], la Croix Rouge fait le service minimum.
Où sont les humanitaires ?
Des femmes violées, torturées, assassinées, d’autres enlevées.
Ce sont des filles, des sœurs, des mères, des grand-mères,
Rescapées d’une autre génocide, vigie, apôtre de la paix ou bâtisseuses du futur.
Le Hamas les a brutalement fauchées dans leur quotidien.
Se raccrocher à leurs bourreaux face à la foule hostile, rien ne leur sera épargné.
Leur victoire, se dresser l’espoir chevillé au corps malgré la barbarie.
Où sont les féministes ?
Je m’appelle Kfir et moi Ariel, enlevés à l’âge de 8 mois et de 4 ans.
Nous sommes à Gaza avec notre mère, notre père seul a été libéré.
Le monde est sans nouvelle de nous.
Personnes ne sait si nous sommes vivants ou morts.
Pourtant, il s’en trouve pour arracher nos affiches.
S’en prendre délibérément à des enfants, c’est profaner la vie.
Où est la Justice internationale ?
Le 6 octobre, régnait un cessez-le feu à Gaza,
Le lendemain une invasion et un massacre en Israël.
Tout ayant été minutieusement préparé depuis Téhéran.
Il y avait des agresseurs et des victimes civiles.
Mais les terroristes ont été transformés en résistants,
Et les Israéliens en bourreaux à qui il est interdit de se défendre.
Où sont les Nations Unies ?
Mettre sur un pied d’égalité des terroristes islamistes et une démocratie,
Condamner les victimes à Gaza et contextualiser celles préméditées du pogrom,
Cautionner la propagande du Hamas et ses bilans invérifiables,
Relativiser les missiles et les drones qui ne visent que des civils,
Oublier qu’il s’agit d’une guerre régionale sur 7 fronts,
Parler « d’otages du Hamas » libérés en échange des otages israéliens.
Où est la vérité ?
Des milliards de dollars transformés en armes de guerre,
Construire des tunnels plutôt que des abris, des écoles ou des routes,
Éduquer à la haine dans les écoles de l’UNRWA,
Se cacher parmi les civils utilisés comme boucliers humains,
Puis instrumentaliser les morts.
Et après la désolation, s’exhiber en vainqueur pour mieux recommencer.
Mais où est la paix ?
Faire croire que la Hamas a gagné et qu’il est un interlocuteur légitime,
Vouloir détruire une nation à cause de la politique d’un gouvernement,
C’est vouer Palestiniens et Israéliens à la guerre perpétuelle.
Mettre une cible sur le dos des juifs et des démocrates,
Tout accepter, même l’abjection la plus absolue,
Ce n’est pas défendre la cause.
Où est la solution à deux États ?
Ce jour funeste où l’humanité s’est brisée, se rappelle à moi quotidiennement,
Par un silence, un mot, un regard qui se détourne,
Par une insulte ou une menace sur les réseaux sociaux.
Professeur de Médecine, Français et Juif, on veut me réduire à mes seules origines.
Mais je suis en bonne compagnie, avec les femmes iraniennes, afghanes, les Yézidies ou les kurdes,
Avec tous ceux qui luttent contre la tyrannie.
Où est la fraternité ?
Face à des hordes haineuses, incultes et conditionnées,
S’élèvent des paroles courageuses de femmes et d’hommes de tous horizons.
Se transformant en actes de résistance à l’oppression.
Ils font ainsi reculer les ténèbres.
Qu’ils en soient remerciés.
Ils nous aident à garder espoir.
L’Humanité c’est nous et maintenant !
[1] « Je cherche un homme » (voulant dire un homme « vrai », bon et sage), phrase que Diogène adressait à ses concitoyens en parcourant les rues, avec à la main, en plein jour, sa lanterne allumée.
[2] Therezienstadt : camp de concentration nazi ayant une double fonction étape avant l’extermination et propagande sur les conditions de détentions supposées humaines des déportés juifs