Les assassinats de masse perpétrés par le Hamas contre des civils en Israël ont été unanimement condamnés par le monde libre. Mais cette digue démocratique a vacillé après l’accusation mensongère du groupe terroriste faisant endosser à Tsahal la responsabilité du bombardement d’un hôpital à Gaza, perpétré par le djihad islamique palestinien. Ne faisons pas le jeu de ceux qui veulent nous désunir, notre survie en dépend.
Il a fallu attendre le terrible pogrom du 7 octobre pour que les démocraties acceptent enfin de nommer le Hamas pour ce qu’il est, un groupe terroriste islamiste. Ceux qui ne sont ni des militants, ni des résistants, ni des combattants ont été plus loin dans l’horreur que Daesh, ou même les nazis. Ces deniers ont essayé de cacher leurs crimes, alors que les « fous de Dieu » qui ont tout minutieusement préparé (des documents attestent une planification précise avec des modes opératoires) s’en repaissent et exhibent leurs actes sanguinaires sur les réseaux sociaux. Leurs exactions ont été qualifiées de crime contre l’humanité.
La nécessaire réponse d’Israël
Les démocraties ont immédiatement reconnu le droit d’Israël à se défendre. Ainsi l’État hébreu, a dans le même temps, neutralisé les milliers de terroristes armés ayant envahi son territoire, sous une incessante pluie de roquettes; massé des troupes dans le nord pour contrer le Hezbollah libanais, et commencé à bombarder des sites militaires du Hamas et du djihad islamique palestinien à Gaza. Cependant, dans ce qui est l’une des régions les plus dangereuses du monde, une réponse stratégique affaiblissant durablement les ennemis de l’État Juif est indispensable.
Alors qu’une offensive terrestre de Tsahal est en préparation, des notes dissonantes se font déjà entendre. Certains ont pointé les risques encourus par les 200 otages enlevés par les terroristes, de tous âges et nationalités (dont on ne sait combien sont encore en vie), ainsi que pour la population civile palestinienne servant de bouclier humain à leurs geôliers islamistes. Les mêmes, alors qu’Israël n’a pas encore identifié toutes ses victimes, ont exigé « une réponse proportionnée » et de « ne pas chercher à se venger ». Aucun pays ne laisserait un tel crime, contre ses ressortissants, impuni sous peine de le voir se reproduire et à terme de disparaître. C’est cette même réticence de la communauté internationale qui a empêché Jérusalem d’en finir avec le Hamas lors des précédentes confrontations et qui a conduit à la situation actuelle.
Pour tenir compte de ces contraintes contradictoires et opposer le respect de la vie au culte de la mort, Tsahal a exhorté les Gazaouis à quitter le nord de la bande côtière pour rejoindre le sud afin de réduire au maximum les pertes civiles. L’offensive terrestre a été retardée afin de permettre l’évacuation de 600 000 personnes, malgré l’opposition du Hamas, et l’acheminement de l’aide humanitaire (plus de 500 000 Israéliens ont également été évacués). De son côté, l’Égypte qui a une frontière avec Gaza, a refusé qu’elles se réfugient dans le Sinaï jusqu’à la fin de la guerre. De même, aucun des pays frères arabes, si attachés à la cause palestinienne, n’a proposé de les héberger temporairement.
La sanglante guerre psychologique et la désinformation du Hamas
Après avoir filmé et partagé sur les réseaux sociaux leurs exactions, en utilisant le profil des victimes, et diffusé des vidéos d’otages pour diviser les opinions publiques, était-il possible d’aller plus loin encore dans l’horreur ? La réponse ne s’est pas faite attendre.
Dans la nuit de lundi à mardi, une violente explosion a secoué l’hôpital al-Ahli de Gaza. Le Hamas, par la voix du Ministère de la Santé (organe aux ordres des djihadistes) a immédiatement accusé « l’entité sioniste » d’avoir « perpétré un raid ayant causé la mort de centaines de civils innocents ». Les agences de presse internationales, sans prendre la peine de vérifier leurs sources, ont relayé ces déclarations. De manière quasi instantanée, les médias s’en sont faits échos entraînant une nuée de condamnation à l’échelle de la planète et des manifestations gigantesques appelant à la destruction de l’État hébreu. Israël, de victime, était devenu l’agresseur !
Tsahal a diligenté une enquête et gardé le silence plusieurs heures pour faire toute la lumière sur les tragiques événements. L’analyse approfondie d’un grand nombre d’enregistrements vidéos et sonores provenant de multiples sources, y compris de médias étrangers, comme al Jazeera, a permis d’identifier sans ambiguïté les coupables.
Ainsi, juste avant la déflagration, une importante salve de roquettes a été tirée par le djihad islamique palestinien. Le groupe terroriste avait prévenu qu’il testerait une nouvelle arme suffisamment puissante pour atteindre Haïfa au nord d’Israël. C’est ce projectile défaillant, filmé à partir de plusieurs angles, que l’on voit s’abattre sur l’hôpital. Un échange entre membres du Hamas enregistré sur le vif en atteste. De plus, selon, des services de renseignement occidentaux, il faudrait même revoir le nombre de victimes à la baisse, on compterait « non plus des centaines mais des dizaines de morts ».
Ces preuves ont convaincu le Pentagone et le Président Joe Biden, venu en « Terre Sainte » pour soutenir le peuple israélien meurtri, de la culpabilité des terroristes. Ces derniers ont instrumentalisé de la manière la plus odieuse la mort de civils pour servir leur propagande et retourner l’opinion publique. Si certains médias, malgré les preuves, n’ont pas voulu rectifier leur version erronée, malgré le risque d’importation du conflit que cela peut entraîner, la majorité des chancelleries occidentales a condamné dans les termes les plus durs cet acte impardonnable.
Israël et le peuple juif, comme des canaris dans une mine de charbon
Autrefois, lorsqu’ils descendaient dans une mine de charbon, les mineurs emmenaient un canari dans une cage. Il était le premier à mourir en cas d’accumulation de gaz toxiques donnant ainsi l’alerte pour sauver des vies. Les juifs et l’État d’Israël jouent ce même rôle d’alerte pour le monde libre. Ils sont souvent les premières victimes d’une hydre qui est en guerre contre nos valeurs communes. Elle avance le plus souvent masquée. A Gaza elle porte le masque de la cause palestinienne, ailleurs, sous couvert de liberté d’expression ou de respect des différences culturelles, elle prône la radicalité et le séparatisme.
Ainsi, après la première réponse israélienne suivant les massacres du 7 octobre, le Hamas a lancé la « journée du djihad mondial », le vendredi 13 octobre, pudiquement traduit sous nos latitudes par la « journée de rage ». Il est difficile, après l’assassinat d’un professeur en France et de deux supporters suédois en Belgique de ne pas y voir une relation de cause à effet.
La démocratie israélienne est un poste avancé du monde occidental. Nous avons avec elle une communauté de destin. Sa défaite dans la lutte contre l’obscurantisme et la barbarie signerait notre propre défaite. Aussi, nous avons le devoir de soutenir la juste lutte d’un État reconnu par l’ONU pour sa survie contre des groupes terroristes djihadistes armés par l’Iran afin exporter sa révolution islamique.
Si après ces événements, le Hamas et le Hezbollah sont défaits, non seulement cela libérera les Palestiniens, les Libanais et fera avancer la cause de la paix au Moyen-Orient mais cela sera une réponse cinglante à tous les radicaux de par le monde.
Ne pas le comprendre, c’est se condamner.
Hagay Sobol, Professeur de Médecine est également spécialiste du Moyen-Orient et des questions de terrorisme. A ce titre, il a été auditionné par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée Nationale sur les individus et les filières djihadistes. Ancien élu PS et secrétaire fédéral chargé des coopérations en Méditerranée. Président d’honneur du Centre Culturel Edmond Fleg de Marseille, il milite pour le dialogue interculturel depuis de nombreuses années à travers le collectif « Tous Enfants d’Abraham ».