Publié le 3 octobre 2015 à 0h24 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 20h07
Caroline Pozmentier, adjointe LR au maire de Marseille déléguée à la Sécurité et à la Prévention de la Délinquance met en exergue les outils du numérique et dévoile le projet de création d’un Big Data de la Tranquillité Publique à Marseille.
Les TIC (Technologies de l’information et de la communication) nous autorisent aujourd’hui à aborder les problématiques urbaines sous l’angle d’une gestion dynamique et interactive. Cette gestion doit davantage mobiliser les outils du numérique pour faciliter l’administration en ligne ou encore la prise de décision politique, en apportant des réponses aux enjeux essentiels comme la maîtrise des dépenses publiques, la préservation des ressources naturelles, l’anticipation des risques mais aussi la participation citoyenne, cette liste n’étant pas exhaustive. On doit passer d’une ville subie à une ville choisie et pour choisir il faut des indicateurs et un cadre réglementaire qui s’adapte. On le voit bien le temps numérique bouscule le temps politique et le décloisonne, tant mieux. Il le bouscule parce qu’il appelle de la transparence certes dans le respect de la vie privée et là nous disposons d’un cadre législatif depuis la Loi de 1978 et un droit européen que les élus doivent garantir et les pouvoirs publics faire respecter.
Le numérique c’est l’affaire de tous et l’outil d’une Politique Intelligente.
Il le révolutionne quand il oblige les fonctionnaires, directeurs, chargés de projets, élus, à travailler ensemble et surtout à échanger les informations indispensables à la crédibilité et à l’efficacité des politiques publiques. Oui le numérique c’est l’affaire de tous et l’outil d’une Politique Intelligente. En ce qui concerne la politique de tranquillité publique que conduit le maire, Marseille a son projet de création d’un Big Data de la Tranquillité Publique afin de favoriser la convergence des informations et de décloisonner, partager, croiser, cette masse d’informations, pour offrir à tous les acteurs concernés de nouveaux services d’investigation, de détection de prédiction et d’aide à la décision basée sur des technologies d’analyse Big Data. Croiser les données en interne comme les images vidéo, celles des services gérant l’espace public, des services liés à la santé, à la prévention des risques et à la protection civile … Les croiser avec les données des partenaires comme celles des autres collectivités territoriales qui disposent d’information sur les transports, la circulation, l’aménagement du territoire … mais aussi celles des services de l’État, police, justice, éducation nationale.
L’innovation repose sur la centralisation d’un très grand nombre de données disponibles
Cherchant à avoir une vision à 360° dans le domaine de la tranquillité publique la ville de Marseille a fait le constat que seul le Big data pouvait lui apporter de telles solutions. L’innovation repose sur la centralisation d’un très grand nombre de données disponibles sous de multiples formes (voix, vidéo, tweet, données structurées, capteurs…) ainsi que sur leur traitement statistiques en masse, «le Data Analysis» mobilisant des outils d’investigation inédits «le Data Discovery», le process va ouvrir des pistes de réflexion inexplorées jusqu’alors des phénomènes, des tendances. Nous voulons non seulement être au goût du jour mais aussi au goût du lendemain. L’avenir des politiques publiques que nous portons doivent jouer sur des liens étroits entre l’université, les grandes entreprises, les start-up et l’écosystème qui les relie tous. «Le plus prudent est d’oser», Shimon Peres.