Publié le 23 février 2017 à 20h57 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h53
Caroline Pozmentier-Sportich (LR), adjointe au maire de Marseille et vice-Présidente de la Région Paca en charge de la Sécurité et à la Prévention de la Délinquance, dénonce la décision du Gouvernement de mettre en demeure la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur de supprimer son Fonds de soutien aux forces de sécurité, «il veut nous empêcher d’aider les maires de nos territoires à mieux équiper leur police municipale et à développer leur réseau de vidéo-protection». Une décision qu’elle ne comprend d’autant moins que le «Conseil régional d’Île-de-France mène une politique similaire sans soulever la moindre contestation».
Avec Christian Estrosi, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est engagée depuis plus d’un an dans une ambitieuse politique de sécurité, visant à répondre aux attentes exprimées quotidiennement par nos concitoyens. Entre recrudescence de la délinquance et risque terroriste accru, chaque jour apporte aux Français de nouvelles raisons de réclamer une action publique vigoureuse pour les protéger, faire régner l’ordre et restaurer l’autorité des institutions républicaines. Et pourtant, voilà que le Gouvernement -pourtant premier garant de la sécurité des Français- nous porte un véritable coup de poignard dans le dos, alors qu’il aurait dû soutenir cette initiative !
En mettant en demeure la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur de supprimer son Fonds de soutien aux forces de sécurité, le Gouvernement veut l’empêcher d’aider les maires de nos territoires à mieux équiper leur police municipale et à développer leur réseau de vidéo-protection.
Pourquoi cette réaction incompréhensible et injustifiable au regard de la situation sécuritaire actuellement tendue en France ? Toutes les initiatives pertinentes ne sont-elles pas les bienvenues ? Même si nous ne sommes pas du même bord politique, n’avons-nous pas tous la mission de protéger les Français de l’ensemble des menaces qui pèsent sur eux ?
Pourquoi accuser d’illégitimité la Région dans son action pour sécuriser nos communes, alors même que l’aménagement du territoire fait partie de ses compétences légales et qu’elle contribue déjà aux dépenses de construction et d’entretien du patrimoine de l’État, malgré l’assèchement programmé par ce dernier de ses dotations aux collectivités (presque 30 milliards d’euros en trois ans) ?
Enfin, pourquoi interdire aux habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur ce à quoi ont droit ceux d’Île-de-France, dont le Conseil régional mène une politique similaire sans soulever la moindre contestation ?
À deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, le Gouvernement aurait-il résolu de sacrifier la sécurité des 5 millions de Provençaux, Alpins et Azuréens aux petits intérêts politiques d’une gauche terrorisée à l’idée de perdre le pouvoir ? Gageons qu’entre les politiciens cyniques et les élus de terrain engagés au quotidien pour nos territoires, les Français sauront choisir.