Publié le 13 mai 2016 à 9h42 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Didier Parakian (LR), adjoint au maire de Marseille, délégué à l’Économie, aux Relations avec le monde de l’entreprise et à la Prospective souligne le développement accru des datas centers en France et particulièrement sur le bassin méditerranéen, dont l’axe avec les pays d’Afrique et du Moyen Orient regorge de connexions très fructueuses pour l’hémisphère sud.
La Métropole est l’outil institutionnel qui valorise les filières d’excellence du territoire et permettra de les maintenir dans la compétition internationale. Elle doit notamment participer à favoriser les flux de connectivités, à s’assurer de la protection des données informatiques et de la satisfaction des utilisateurs, où qu’ils soient. C’est un impératif pour attirer la confiance de potentiels investisseurs. Aix-Marseille-Provence fait donc partie des compétiteurs et se place plus que jamais dans la course aux datas centers.
Rappelons qu’un data center est un site physique sur lequel se trouvent regroupés les équipements clés du système d’information de l’entreprise. C’est en quelque sorte le cerveau de cette dernière. Il requiert une sécurité physique élevée et une capacité de développement importante.
En matière de Data centers, les experts en cloud et digital s’accordent à placer la France comme un spot géographique de premier choix en terme de maillage de connexions. En effet, placée au centre de nombreux continents la France est naturellement encline à être la porte d’accès vers le reste du monde. Avec ce profil de «communicante» idéale, elle promet des opportunités à saisir et notamment à Marseille, lorsque les plateformes seront installées en 2017 pour desservir les marchés du Maghreb, de l’Afrique et du Moyen-Orient.
Marseille se distingue déjà depuis quelques années ne serait-ce qu’en terme de télécommunications. Pour preuve, un nouveau câble « Asia-Africa-Europe – AAE-1 » vient de faire l’objet d’un périple sous-marin de 25 000 km depuis Hong-Kong jusque sur la plage de Bonneveine ! Ce câble d’une puissance de 40 000 Gigabits à la seconde, a la capacité de desservir la moitié de la population mondiale. La partie terrestre a été opérée par la société aixoise Joubeaux aux côtés du spécialiste français de la fiche optique Sipartech. Cofinancé par les pays qui lui sont connectés, AAE-1 est supervisé par l’opérateur Omantel. Marseille est déjà équipée d’une douzaine de ce type de câbles, affirmant sa grande expérience dans ce domaine.
Avec la création de nouveaux hubs internationaux d’échange de données, la cité phocéenne se démarque à nouveau. Grâce à ses puissantes infrastructures et à ses acteurs locaux dynamiques, notre ville est considérée comme résolument tournée vers le développement numérique .
Le groupe néerlandais Interxion, géant européen du data center a par exemple choisi la cité phocéenne sans hésiter, y voyant une plateforme stratégique pour développer la circulation des données. Ce data center propose un environnement sécurisé, évolutif et hautement connecté, grâce à un accès direct aux câbles sous-marins vers l’Afrique et l’Asie, pour les infrastructures TIC critiques.
Fabrice Coquio, président du groupe Interxion France ne s’y est pas trompé puisqu’un investissement supplémentaire d’environ 200 millions d’euros est prévu ainsi qu’ un accord avec le Grand Port Maritime Marseille pour l’achat d’un terrain, en vue de construire 20 000 m² supplémentaires en data center ! Récemment il soulignait d’ailleurs dans un article, l’atout de Marseille : son emplacement géographique, source de satisfaction majeure pour les utilisateurs finaux.
Citons également Jaguar Network, un opérateur alternatif qui gère des data centers et fournit des réseaux IP ainsi que des services managés. Présent sur quelques Réseaux d’Initiative Publique, il contribue au déploiement du Très Haut Débit dans nos régions et au-delà. Depuis 2001, Jaguar Network supervisé par son Président-fondateur Kevin Polizzi ne cesse de cumuler distinctions et reconnaissance grâce un savoir-faire évolutif et à l’adaptabilité permanente.
Pour notre Métropole, ces opérateurs basés à Marseille comptent parmi les valeurs sûres de notre filière numérique en contribuant activement à faire rayonner ce domaine d’excellence. Nous disposons de nombreux avantages liés à nos infrastructures numériques mais aussi à l’aide de nos infrastructures portuaires et multimodales. Le sujet transport nous impose de nouveaux modes de fonctionnement à l’avant-garde de ce qui composera notre futur : télétravail, électromobilité, accélérateurs d’entreprises, fablab, coworking… sont autant de mouvances qui nous permettent d’envisager un nouveau rapport au travail et plus simplement à la Métropole. C’est l’union de toutes ces forces qui positionne Marseille comme un haut lieu du développement économique de demain.
La Chambre de Commerce et d’ Industrie Marseille Provence dénombre d’ailleurs quelques 9 600 entreprises qui composent la filière numérique du département. Elles génèrent un chiffre d’affaires estimé à 6,7 milliards d’€ dont 1,6 à l’export.
L’analyse stratégique de cette filière dégage les spécificités du département et identifie les facteurs clés de développement :
-de bonnes infrastructures de télécommunications,
-des réseaux d’entreprises,
-de nombreux outils et dispositifs d’appui à la formation, à la création et à l’innovation dans l’ensemble des domaines du numérique.
Cet environnement est donc favorable à de bonnes perspectives d’embauches dans les entreprises du secteur en Marseille-Provence. Il nous faut le faire savoir !
Depuis son lancement, la French Tech réunit en son sein, une véritable dream team du Sud avec un parterre de startups très prometteuses.
Frenchtech est le Label territorial numérique permettant de structurer une filière en forte croissance et en permettant de nouvelles connexions avec les industries traditionnelles qui doivent se moderniser très rapidement pour rester au cœur de la compétition.
C’est une évidence, pour pouvoir connaître la croissance rapide qu’elle recherche, une startup doit aujourd’hui se projeter à l’international très tôt, à la recherche de clients, utilisateurs, investisseurs et partenaires.
Accélérer cette internationalisation est un enjeu majeur de l’initiative French Tech. Plusieurs outils ont été mis en place, comme le programme de promotion de la French Tech à l’international, auprès de leaders influents et investisseurs, notamment au sein des grands événements comme le Consumer Electronic Show de Las Vegas, ou encore la conquête du réseau international des entrepreneurs français installés à l’international, regroupés en communautés French Tech locales appelées « French Tech Hubs ».
On peut noter d’ailleurs qu’en janvier dernier, 6 nouveaux hubs à l’international ont rejoint les 5 communautés d’entrepreneurs et investisseurs français de l’étranger déjà constituées : French Tech Montréal, French Tech Cape Town, French Tech Abidjan, French Tech Barcelone, French Tech Hong Kong, French Tech Londres.
De belles perspectives dans la bulle du numérique ! Les acteurs de notre Métropole sont dans la course. Le prochain Forum Smart City Marseille Méditerranée – La tribune, sera l’événement d’ouverture des French Tech Weeks les 29 et 30 septembre prochains. L’occasion de dresser un premier bilan de toutes les réussites et innovations à venir et de présenter le village des startups qui montent !