Publié le 3 octobre 2017 à 11h35 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h39
Didier Parakian (LR), adjoint au maire de Marseille, délégué à l’Économie, aux Relations avec le monde de l’entreprise et à la Prospective revient sur la capacité de Marseille, désignée par la ville de Paris comme ville hôte des épreuves de voile pour les Jeux Olympiques 2024, à accueillir le monde…
C’est le 13 septembre à Lima (Pérou) qu’a été officialisée par le Comité International Olympique, la désignation de la ville hôte des Jeux Olympiques de 2024. Paris décroche le « Graal olympique » ! Une magnifique dynamique nationale autour d’un événement international qui permet à Marseille, désignée par la ville de Paris comme ville hôte des épreuves de voile, de confirmer sa capacité à accueillir le monde et une opportunité de valoriser son plan d’eau exceptionnel.
Toute l’équipe municipale se réjouit de cette nouvelle pour le rayonnement de Marseille et de son territoire comme pour tous les amoureux de la Voile. Je salue particulièrement Dominique Tian premier adjoint à la ville de Marseille, et compétiteur de voile aguerri, Jean Roatta, adjoint au maire chargé des relations européennes et internationale qui a représenté monsieur le Maire dans les instances nationales et internationales de la candidature et assuré un lobbying percutant, Didier Réault adjoint à la Mer, grâce à son expertise du plan d’eau et Richard Miron, adjoint aux Sports pour son expérience de la Capitale Européenne du Sport 2017. Ils ont été les porte-drapeaux de cette candidature et chacun dans leur domaine, ils ont su valoriser les atouts naturels de notre territoire et exposer avec talent la stratégie municipale. La force de l’union et plusieurs indicateurs ont ainsi concouru à convaincre.
Tout d’abord cette candidature a été fortement plébiscitée. Dans ce dossier, la candidature marseillaise a en effet bénéficié du soutien des 51 clubs nautiques du département des Bouches-du-Rhône affiliés à la Fédération Française de Voile et des 13 000 licenciés en voile, de la métropole Aix Marseille Provence et du Département des Bouches du Rhône.
La cité phocéenne dispose ensuite d’un savoir-faire internationalement reconnu dans l’accueil et l’organisation de manifestations nautiques.
S’appuyant sur un mouvement sportif dynamique et professionnel, elle accueille plus de 100 manifestations nautiques par an, allant des régates locales au Tour de France à la Voile, et à de grandes compétitions internationales, telles que the Race, les Jeux Mondiaux de la Voile, l’Audi Med Cup, Marseille One Design…
L’ensemble des acteurs du nautisme œuvre au quotidien, aux côtés de la municipalité, pour que Marseille soit reconnue comme une référence dans l’accueil et l’organisation de compétitions nautiques et que l’événementiel nautique constitue un vecteur important de développement et d’attractivité de notre territoire. Marseille bénéficie en outre d’un atout naturel inégalé et reconnu par les plus grands navigateurs et régatiers comme étant l’un des meilleurs au monde : son plan d’eau (Marseille s’engage d’ailleurs à organiser des Jeux respectueux d’un environnement exceptionnel et d’un remarquable patrimoine littoral et paysager)
Grâce à une aérologie favorable et à une configuration de la côte parfaitement orientée par rapport aux vents dominants, la rade de Marseille offre toutes les conditions d’un spectacle sportif de grande qualité, tout en garantissant des conditions tactiques et stratégiques intéressantes pour les compétiteurs.
Les athlètes de l’ Équipe de France ne s’y sont pas trompés. 75 d’entre eux s’entraînent au quotidien sur ce plan d’eau, dans le cadre du Pôle France Voile, et des Pôles Espoir Voile et Kayak que la Ville de Marseille accueille sur le Stade Nautique du Roucas Blanc. En proposant aux athlètes de tous les pays de se mesurer au cœur d’un des plus beaux plans d’eau au monde, la ville de Marseille affirme ainsi son positionnement dans l’accueil d’ événements nautiques d’envergure.
Notre ville possède enfin d’autres atouts :
• L’investissement de Marseille en faveur de l’environnement et du développement durable, dont la concrétisation la plus visible est la création du Parc national des Calanques, 1er Parc national péri-urbain d’Europe, en 2012
• La facilité d’accès au(x) site(s) des épreuves
• L’accessibilité de la ville par les dessertes internationales (Thalys, TGV, Grand Port de Marseille, aéroport Marseille Provence)
• La lisibilité qui pourrait être offerte sur les épreuves depuis les promontoires naturels du littoral.
Il faut compter aussi sur le tourisme dont la courbe croissante annuelle laisse présager de grands succès. Cette année par exemple, nous atteignons un record de fréquentation à l’aéroport Marseille Provence avec 951 000 passager en juillet dont deux tiers d’étrangers. De même, la Métropole Aix-Marseille Provence se place en première position pour le nombre de nuitées hôtelières françaises (hors Paris) avec 3, 53 millions ! Imaginez en 2024 ! Je salue l’ensemble des acteurs du tourisme pour l’accomplissement d’un travail incontestable pour accroître à la fois l’attractivité et la visibilité du territoire.
Le volet économique : et puisque l’action municipale est toujours axée vers le développement économique, il faut bien sûr évoquer les retombées économiques et sportives d’un tel événement se font sentir sur un territoire pendant plus d’une décennie et sont dans un rapport de plus de 1 à 20 par rapport aux dépenses consenties. Ces retombées se feront ressentir dès 2019 par l’organisation annuelle d’une épreuve internationale olympique regroupant toutes les nations et dès 2020 (après les JO de Tokyo) par l’accueil des délégations qui viendront progressivement s’installer sur Marseille pour préparer cette échéance.
L’accueil de l’épreuve olympique est aussi une formidable opportunité pour faire de l’actuelle base nautique du Roucas Blanc, un véritable stade nautique à la porte d’entrée du parc balnéaire Sud. Ce lieu de découverte et d’apprentissage des sports nautiques accueille depuis plus de vingt ans des sportifs de haut niveau, en phase de préparation ou de compétition.
Les organisateurs de régates nationales ou internationales apprécient en effet sa situation et la modularité de ses aménagements techniques et considèrent le site comme un des spots mondiaux incontournables pour le nautisme. Parfaitement adapté aux exigences du CIO (Comité International Olympique), c’est sur ce site que va prendre forme une vaste « Marina olympique » qui accueillera quelque 300 bateaux de courses !
Au sein ou aux abords immédiats de la Marina olympique, des espaces spectateurs permettront au public de profiter pleinement des régates olympiques. A l’endroit où la Corniche Kennedy surplombe la Marina (entre le Monuments aux rapatriés et l’Hôtel Palm Beach), l’Espace spectateurs principal proposera 5 000 places payantes assises, dans des tribunes installées pour l’événement. Côté Joliette, le môle J4 , situé à l’entrée du port et bordé par les larges trottoirs du boulevard euroméditerranée, symbolise le renouveau urbanistique, économique et culturel de Marseille.
Il constitue le nouveau centre de gravité de la ville où le public a pris l’habitude de se rassembler pour communier, autour de grands évènements populaires.
Sur l’esplanade du MuCEM, il accueillera le « Live site » olympique où les supporters pourront suivre l’ensemble des épreuves olympiques et paralympiques, sur écran géant. Enfin, un village olympique destiné à accueillir les athlètes de voile et les équipes de football qui disputeront leurs matchs à Marseille, sera conçu avec le standing et les services du village central. Il offrira un accès aisé aux athlètes.
Je me réjouis à l’avance de l’impact de ces Jeux Olympiques sur notre territoire et pour la France toute entière. Comme l’a estimé le coprésident de la candidature de Paris aux Jeux olympiques, Tony Estanguet « La France mérite ce moment«