Accueil > Ailleurs > Politique > Tribune libre de la sénatrice UDI Sophie Joissains : L’égalité du (...)
< >Tribune libre de la sénatrice UDI Sophie Joissains : L’égalité du temps de parole des candidats à l’élection présidentielle
mardi 23 février 2016
Le débat sur la révision constitutionnelle occupe l’espace médiatico-politique - j’aurai bientôt l’occasion de m’exprimer sur le sujet- dans le même temps, des Lois qui grignotent doucement mais sûrement l’égalité républicaine sont votées ... Les périodes agitées fournissent toujours un paravent et un terreau propice à l’amenuisement des droits, jugez plutôt.
- La sénatrice UDI Sophie Joissains (Photo Robert Poulain)
Le principe qui semblait acquis de "L’égalité du temps de parole des candidats à l’élection présidentielle" durant la période intermédiaire -il s’agit des 3 semaines avant le second tour, donc après la déclaration de leurs noms par le conseil constitutionnel- vient d’être transformée par l’Assemblée nationale en "équité" dite bonifiée (sur des critères de représentation, sondages, résultats électoraux et d’animation du débat électoral) qui sera appréciée par le CSA [1] en l’occurrence juge et partie....
Après un débat assez houleux en commission des lois, le Sénat, en Séance le jeudi 11 février, votait un amendement de compromis permettant certes de conserver le terme "d’égalité" .... Mais avec une réduction drastique de sa portée puisque parallèlement, il proposait et votait un autre amendement, diminuant de moitié la période durant laquelle "l’égalité du temps de parole" serait applicable...
L’honneur est sauf ? le terme est conservé...
Une commission mixte paritaire dont la date est à venir devrait permettre de graver la solution retenue dans le marbre devenu bien friable de notre République. Le débat sera circonscrit : remplacer l’égalité par l’équité ou réduire de moitié la période où l’égalité du temps de parole s’exercera. Quel que soit la formule retenue, les candidats à l’élection présidentielle pourront donc être traités, avec la bénédiction de la loi, de manière plus inégalitaire qu’auparavant ceci bien sûr en accord avec les deux partis majoritaires... Qui ont évidemment voté le texte sans sourciller.
Et pourtant, n’est-ce pas l’extrême-droite qui pourrait exister au premier plan demain ?
Et si les "petits" candidats présentaient des idées et programmes propres à créer une alternative plus adéquate aux espoirs de nos concitoyens fatigués des "politiques" ?
S’ils représentaient la majorité de demain ?
Cet article vous a intéressé ?
Grâce à vous nous pouvons continuer à proposer du contenu gratuitement.
Aidez-nous en visionnant une publicité.
[1] pour information et de même que pour nombre d’institutions dont le Conseil Constitutionnel, les membres du CSA sont nommés par cooptation politique
Messages
Tribune libre de la sénatrice UDI Sophie Joissains : L’égalité du temps de parole des candidats à l’élection présidentielle, 24 février 2016, 15:26, par Lemaitre Gabriel
Cette loi , dont il est fait état, votée par la gauche est forcément profitable à la gauche (sinon elle n’aurait pas été votée) donc nuisible aux autres partis ou candidats. Jusqu’à présent l’égalité de parole était garantie. Il convient de s’y tenir et surtout il convient que ce principe soit strictement appliqué. sans jamais y déroger. Il revient au CSA de veiller à son application sinon il ne sert à rien.