Publié le 4 septembre 2022 à 7h57 - Dernière mise à jour le 8 décembre 2022 à 10h54
La Turquie hausse le ton. La Grèce paiera un «prix élevé» si elle poursuit la violation de l’espace aérien turc, a prévenu samedi 3 septembre le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier reproche aussi aux Grecs de «harceler» les avions turcs en mer Egée.
Dimanche dernier, Ankara avait affirmé que des avions turcs en mission dans cette zone avaient été visés par le système de défense aérienne S-300 de la Grèce, et avait dénoncé une «action hostile». «Hé, la Grèce, regardez l’Histoire. Si vous continuez, vous paierez un prix élevé» », a déclaré le président turc lors d’un meeting dans la région de la mer Noire. «Nous avons un mot pour la Grèce : n’oubliez pas Izmir», se référant à la ville de la mer Egée que les Grecs appellent Smyrne.
«Le moment venu, nous ferons le nécessaire»
L’occupation de Smyrne par la Grèce, à qui elle était attribuée par un traité de la fin de la Première Guerre mondiale que la Turquie n’a jamais reconnu, a pris fin lorsque les Turcs l’ont reprise en 1922. «Votre occupation des îles -de la mer Egée proches de la Turquie- ne nous lie en rien. Le moment venu, nous ferons le nécessaire. Nous pouvons arriver subitement la nuit», a lancé le président turc, reprenant une formule souvent utilisée lorsqu’il parlait de lancer une opération en Syrie.