Publié le 4 janvier 2020 à 21h42 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h31
Une information judiciaire a été ouverte contre Alteo en mars 2019 après une plainte de huit personnes déposée un an auparavant pour mise en danger de la vie d’autrui.
L’usine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), actuellement en redressement judiciaire, s’est vue accorder un délai supplémentaire de cinq mois pour mettre en conformité avec les normes environnementales ses rejets liquides dans les Calanques. «Il y a lieu d’accorder d’urgence» ce délai sollicité par Alteo «afin de lui permettre de continuer de fonctionner au-delà du 31 décembre 2019», explique l’arrêté pris lundi par le Préfet des Bouches-du-Rhône, et dévoilé par Radio France. Dans ce texte, Pierre Dartout rappelle qu’Alteo, leader mondial des alumines de spécialité, emploie «plus de 500 salariés» à Gardanne. Et met en exergue «les risques de déstabilisation qu’une cessation brutale d’activité ferait peser sur le territoire». Cet arrêté donne jusqu’au 8 juin à Alteo pour que la société mette en conformité ses rejets liquides dans le parc national des Calanques, pour les deux derniers paramètres sur lesquels elle est encore hors des clous : la demande biologique en oxygène (DBO5) et la demande chimique en oxygène (DCO).